Les anciens premiers ministres Fouad Saniora, Saad Hariri et Tamam Salam auraient appelé le premier ministre désigné Najib Mikati à maintenir l’attribution du ministère de l’intérieur à la communauté sunnite, rendant pour l’heure la mise en place rapide d’un gouvernement plus difficile, cela alors que ce dernier devrait se rendre au Palais Présidentiel de Baabda pour présenter une nouvelle formule gouvernementale.

Selon les sources proches des responsables sunnites, ces derniers souligneraient qu’il reviendra au prochain locataire du Petit Sérail d’organiser les élections législatives de mai 2022, ce qui rend l’attribution de ce poste critique.

Cependant, côté présidence de la république, des sources notent que le premier ministre désigné lui-même fait actuellement l’objet d’une enquête concernant des détournements de fonds publics tout comme des personnalités proches du Courant du Futur. Ils font là allusion à l’enquête ouverte concernant l’attribution de prêts à taux bonifiés pour l’achat de bien immobilier à destination des personnes les plus vulnérables via la Banque Audi en ce qui concerne Najib Mikati ou encore aux enquêtes visant localement le gouverneur de la Banque du Liban et certains proches de Saad Hariri.

Par ailleurs, ces mêmes sources rappellent que plusieurs personnalités également proches des anciens premiers ministres sont impliqués dans le cas e l’enquête concernant l’explosion du port de Beyrouth, comme l’ancien directeur par intérieur des installations portuaires, Hassan Koreytem ou un certain nombre d’anciens responsables sécuritaires et anciens ministres comme l’ancien ministre de l’intérieur Nouhad Machnouk, également membre du Courant du Futur.

Cela expliquerait également l’intérêt de certains à revendiquer le ministère de la justice, soulignent ces mêmes sources, tout en couvrant des intérêts personnels pour se protéger en revendications politiques et sectaires afin de manipuler l’opinion et de camoufler leurs intentions.

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