L’ancien ministre de l’économie Mansour Bteich a révélé via un article du quotidien Al Akhbar qu’un rapport d’évaluation conjoint du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale estimaient les réserves monétaires nettes de la Banque du Liban négatives dès le 31 décembre 2015 à hauteur de 14.5 milliards de dollars.

Ces pertes auraient été alors couvertes par le gouverneur de la Banque du Liban via les très couteeuses opérations d’ingénieries financières visant à attirer les dépôts de devises étrangères privés via les banques libanaises en contrepartie d’importants intérêts libellés en livre libanaise dont la parité était artificiellement maintenue en dépit de l’augmentation de la masse monétaire, jusqu’à la crise économique actuelle et la détérioration brutale du taux de change de la livre libanaise face au billet vert. Parallèlement à ces opérations d’ingéneries financières, les banques libanaises déclaraient d’importants profits dont l’essentiel était redistribué sous forme de dividendes à leurs actionnaires, généralement au courant de la situation.

Les pertes estimées de la Banque du Liban atteindraient aujourd’hui 65 milliards de dollars, en dépit du placement par les banques libanaises de 70 milliards de dollars sous forme de certificats de dépots.

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