Le Président de la République en compagnie du gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé. Source: Twitter
Le Président de la République en compagnie du gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé. Source: Twitter

S’exprimant à l’issue d’une réunion avec le Président de la République Libanaise Michel Aoun et au lendemain de nombreux incidents et manifestations contre la politique économique et monétaire menée par les autorités actuelles, le Gouverneur de la Banque du Liban (BDL) Riad Salamé a indiqué que la Banque Centrale tente actuellement de sécuriser les devises étrangères nécessaires au fonctionnement des institutions publiques et privées.

Le gouverneur de la Banque du Liban a indiqué que sera publié “demain une circulaire réglementant l’assurance du dollar aux banques au taux officiel annoncé par la Banque du Liban afin d’assurer l’importation d’essence, de médicaments et de farine selon un certain mécanisme qui sera détaillé“.

Egalement à l’ordre du jour, des mesures pour stimuler le financement des secteurs productifs et du logement. Le gouverneur de la BDL a annoncé de nouvelles mesures pour stimuler également le secteur industriel.

Pour rappel, de nombreux secteurs économiques sont impactés par une pénurie en dollars. Il s’agit notamment du cas de secteurs clés, comme celui de la distribution d’essence, des producteurs de farine, élément essentiel pour la fabrication du pain ou encore des importateurs de médicaments. En raison du refus des banques privées à échanger aux taux officiels de 1507 LL/USD, leurs livres libanaises obtenues auprès de leur clientèle pour des dollars demandés par les entreprises qui les fournissent sur les marchés internationaux, ils ont été généralement obligés à recourir aux services de changeurs à des taux plus importants, qui ont même atteint 1 650 LL/USD, la semaine dernière, en raison des craintes d’une dévaluation prochaine de la parité de la monnaie locale.

Lire également

Outre la dégradation des conditions économiques, la politique d’austérité de l’administration actuelle est considérée par les expects comme étant insuffisante pour juguler le déficit public actuel qui atteint plus de 150% du PIB, l’un des plus élevés au Monde. Egalement, le maintien couteux de la parité entre Livre Libanaise et Dollars a amené à une diminution des réserves de la Banque Centrale dès le début de l’année. Cette dernière tenterait actuellement de remonter le niveau de ces réserves, asséchant plus le marché, accusent certains banquiers dont l’ancien Ministre de l’économie Waël Kfoury.

Cependant, la mise à disposition de ces devises pourrait encore accentuer la pression sur la Livre Libanaise, estiment certains aujourd’hui, avec des achats importants de devises en raison de la crainte de voir la monnaie locale être dévaluée.

Lire également

Un commentaire?