Les responsables de l’Armée Libanaise ont détaillé les opérations de sauvetage actuellement en cours dans le port de la capitale libanaise.

Ainsi le général Roger Khoury qui est le responsable des unités du génie de l’armée libanaise a expliqué la distribution des différentes zones de recherche des victimes du port de Beyrouth. Des équipes françaises, russes et turques s’occupent de la zone “rouge”, la plus sinistrée à l’endroit même et à proximité de l’explosion.

Des équipes hollandaises, irlandaises, qatariotes, grecques, chypriotes, polonaises et allemandes sont présentes sur place.

La première phase s’est achevée 3 jours après le début des recherches. Il semble être désormais difficiles de retrouver des survivants.

Nous avons de l’espoir de retrouver des survivants mais cet espoir est très limitée“, note le général Khoury. Certaines équipes étrangères – notamment polonaises, allemandes, grecques – ont donc décidé de se retirer même si d’autres – qatariote, chypriotes, françaises et russes – ont décidé de rester sur place pour aider les équipes de sauvetage libanaises.

De l’espoir de retrouver des survivants au niveau du silo de blé

Au niveau de la zone rouge, où interviennent les équipes russes et françaises, l’espoir de retrouver des victimes sous le silo à blé reste maintenu en raison d’un réseau de salles de contrôle se trouvant en dessous et dont les murs possèdent un coffrage de ciment très dur.

Les équipes qui se retirent pourraient être ainsi redéployées vers la ville de Beyrouth elle-même dévastée par l’explosion, en coopération avec la défense civile et la municipalité de Beyrouth.

Le général Roger Khoury a aussi remercié, outre les équipes étrangères présentes, le peuple libanais lui-même pour sa solidarité face à la catastrophe avant de passer la parole aux responsables des différentes équipes étrangères sur place qui ont fait le point de la situation dans les secteurs qui leurs ont été attribués.

Les responsables français, russes et turcs ont confirmé la possibilité de retrouver de possibles survivants dans les salles de contrôle et de commande des silos.

Il pourrait s’y trouver 8 ou 9 personnes emmurées, précise le responsable français. Cependant, pour l’heure, conjointement la défense civile, aucune victime vivante n’a été retrouvée. 2 corps ont été retrouvés et l’équipe française, en coopération avec les russes, a participé à l’extraction de 3 autres corps.

Des mesures de toxicité de l’air et des eaux de port ont été réalisés par l’équipe française. Cette dernière est également intervenue dans la zone de Gemmayzeh à la recherche de personnes ensevelies.

Pour l’heure, le ministère de la santé indique que 158 personnes sont décédées, plus de 60 personnes toujours portées disparues et plus de 6 000 personnes ont été blessées selon un bilan toujours provisoire dans l’explosion qui a ravagé le port de Beyrouth et une grande partie de la capitale libanaise.

La piste d’une explosion accidentelle de 2750 tonnes de nitrates d’ammonium saisis en 2014 à bord d’un navire poubelle, le Rhosus battant pavillon moldave, est pour le moment privilégiée par les autorités libanaises. Cette explosion équivaudrait à celle de 600 tonnes de TNT ou encore à un tremblement de terre de 3.3 sur l’échelle de Richter.
Elle aurait ainsi causé un cratère de 210 mètres de long sur 43 mètres de profondeur, indique le dimanche 9 août une source sécuritaire citant les propos d’experts français présents sur place.