En ce 51ème jour de manifestations, de nombreux libanais ont indiqué avoir été renvoyés de leurs entreprises. Il s’agit notamment du cas d’un nombre estimé de 80 à 100 personnes du centre commercial Aishti qui dénonçaient hier les conditions de leurs licenciements. Par ailleurs, le quotidien The Daily Star – qui appartient au premier ministre sortant Saad Hariri – est également affecté par une grève, certains journalistes dénoncent le fait de ne pas avoir perçu leurs salaires depuis 6 mois.

Ces annonces de licenciements interviennent alors que le Liban a connu en début de semaine, une vague de suicide, suite à l’annonce d’un renvoi ou de difficultés financières. Le Pays est confronté, faut-il le rappeler, à une grave crise économique, avec un endettement public qui atteint plus de 154% du PIB et un taux de chômage estimé entre 30 et 40% de la population active, faute de statistiques officielles.

Au Nord Liban, la ville de Tripoli a vu des manifestants bloquer un certain nombre de routes principales et secondaires. Il s’agit notamment de la route internationale au point de contrôle de Palma, tôt le matin. Ils ont été délogés par l’Armée Libanaise.

Les services publics de la ville de Halba sont toujours perturbés par le mouvement. Ainsi, les protestataires se sont rassemblés devant l’office des eaux, le centre des impôts, le cadastre, Ogero, le Centre de formation professionnelle et technique mais également l’EDL. Ils ont appelé à la formation d’un gouvernement indépendant qui lutte contre la corruption et restitue les fonds pillés et œuvre pour sauver la situation économique et de vie de l’effondrement.

Dans la Békaa, des manifestants se sont rassemblés devant le Sérail de la région, à Zahlé, où ils ont dénoncé la prochaine formation d’un gouvernement techno-politique. Ils ont souligné “la nécessité de former un gouvernement de technocrates pour sauver la situation économique”. 

Au Sud du Liban, à Nabatiyeh, fief pourtant du Président de la Chambre Nabih Berri, un rassemblement a eu devant la mécanique de la ville pour une deuxième journée consécutive. les manifestants exigent que les personnes coupables de détournement de fonds publics soient mises devant leurs responsabilités.

À Saïda, des personnes ont enchainé les portes de certaines institutions dont celle de l’Office des Eaux. ils entendent protester contre l’interruption de la fourniture d’eau potable à certaines familles dans la nécessité.

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