La conférence de presse du Ministre de l'économie Mansour Bteish. Crédit Photo: Dalati & Nohra
La conférence de presse du Ministre de l'économie Mansour Bteish. Crédit Photo: Dalati & Nohra

Le Ministre de l’économie, Mansour Bteish, a vivement critiqué ce jeudi l’ingénierie financière mise en place par le Gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salameh.

Cette politique avait précédemment déjà été critiquée par des organismes internationaux dont la Banque Mondiale ou encore le Fond Monétaire International (FMI). Elle avait consisté à doper les profits des principales banques libanaises pour officiellement renforcer la stabilité monétaire et est à l’origine d’une diminution via une correction de 21 milliards de dollars des actifs de la BDL au début de l’année 2019.

Cette politique avait été mis en place 2016, via un échange avec le ministère des Finances d’importants sommes libellées en bons du Trésor en livres qu’elle détenait contre le même montant en eurobonds avec un rendement plus avantageux. En contrepartie, ces derniers poursuivaient le financement des déficits publics.

Au cours d’une conférence de presse, le Ministre de l’économie a estimé que cette politique que la publication de rapports laissant présagés d’un effondrement imminent de l’Economie Libanaise serait néfaste et s’interrogerait sur le timing de ces rapports.

Il a également estimé que “le gouverneur de la banque centrale a considéré le déficit financier comme la source de tous les problèmes, appelant à une réduction des effectifs du secteur public comme une seule condition pour la réduction de ce déficit”, sans prendre en compte d’autres politiques, notamment monétaires qui mettraient à contribution les banques libanaises dont les actifs sont essentiellement libellés en obligations libanaises – sous-entendant possiblement une restructuration de la dette publique ou une diminution des taux qui contribuent à leurs importants profits actuels. Mansour Bteish s’est également interrogé quant au coût des opérations d’ingénierie financière menées par la BDL et sur ses impacts sur l’économie et le trésor libanais, allusion à la hausse engendrée par ces opérations sur la dette libanaise.

Mansour Bteish a également mis en cause la politique monétaire de la Banque du Liban visant à préserver à tout prix la stabilité de la Livre Libanaise et a appelé à cette politique à être réévaluée alors que le gouverneur de la Banque Centrale refuserait toute dévaluation de la Livre Libanaise.

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