Après le retard pris par les autorités libanaises pour l’adoption du budget 2019, un autre retard, cette fois-ci du fait du Parlement qui tarde à examiner et à approuver un prêt de 300 millions de dollars de la Banque Mondiale. Cette offre vient à expiration le 5 juillet prochain, indiquent les responsables de l’institution internationale. 

À l’origine de ce prêt sur la table depuis mars 2018, un projet de création d’une route rapide séparée des infrastructures actuelles, d’ici 2023, entre Beyrouth et Tabarja à destination des transports en commun. Ainsi, l’essentiel de cette somme aurait dû servir à financer l’achat de 120 autobus privés sur la liaison elle-même et à 250 autres autobus pour les dessertes locales, le tout sous une tutelle administrative restant à déterminer. 

Ce projet visait ainsi à réduire le trafic routier via une offre compétitive permettant à de nombreux salariés de rejoindre leurs lieux de travail en lieu et place de leurs véhicules actuels et à réduire la pollution engendrée par les véhicules. 

À la clé, une diminution des embouteillages sur les principaux axes du pays ainsi que du nombre des heures perdues dans les embouteillages. 

Cependant, les délais pris par la formation du gouvernement Hariri III ont retardé l’approbation de ce prêt par le Conseil des Ministres. 
Ce retard pris a été encore accentué par la lourde lenteur administrative locale. Ainsi, ce projet a dû être examiné par 2 comités avant d’être soumis à un 3èmecomité parlementaire, celui des finances et du budget préalablement à son examen par le Conseil des Ministres. 

Après cette procédure, le Conseil des Ministres doit encore demander l’approbation du Parlement pour l’entériner. 

Également, d’autres difficultés pourraient surgir. Ainsi, les transporteurs privés ont fait connaître leur opposition au projet de transport en commun entre ces 2 localités. Ils considèrent ainsi que les autobus qui opèreraient sur cette ligne pourraient nuire à leurs intérêts. 

Pour rappel, une précédente étude avait estimé à 3 milliards de dollars, les pertes économiques annuelles du Liban en raison des embouteillages. En cause, outre les heures de travail perdues, entre autre, la pollution engendrée, les problèmes sanitaires, etc…

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