Père Charbel Hajjar a lancé dimanche 21 Septembre la saison des vendanges au Monastère Saint Jean Baptiste à Khenchara dans le Metn. À sept heures trente du matin un groupe d’hommes et de femmes se sont réunis autour d’Abouna Charbel et de jeunes hommes en costumes noirs de moines sur les terrasses plantées soigneusement de vignes. Pieusement, tous suivaient les instructions.

Ils étaient munis de sécateurs et de chapeaux de quoi se couvrir la tête. Le soleil venait de se poser sur les cimes du Mont Sannine et ses rayons commençaient à caresser les feuilles de vignes qui en ce premier jour d’automne commençaient à s’approprier des couleurs flamboyantes.  Mais ils étaient munis aussi d’enthousiasme de pouvoir participer aux vendanges au pied de ce magnifique monastère  comme le faisaient il y a presque trois siècles les habitants du village. On se connait, on se salue et on se serre la main. Dans quelques instants chacun prendra une caisse qu’il remplira de grappes de Syrah, mourvèdre ou de cabernet sauvignons. 

Le Monastère est perché depuis sa fondation après l’année 1648 sur d’énormes blocs de pierre et offre un lieu de recueillement au cœur du village.  C’est dans le respect donc de la mission de l’Ordre Basilien Chouéirite qu’Abouna Charbel viticulteur et œnologue a inauguré la saison. Une manière de perpétuer la tradition d’accueillir la communauté au monastère et de partager avec elle quelques heures de labeur dans un cadre mystique. Quand vint l’heure du déjeuner, ils furent tous réunis autour d’un bon repas servi sur une jolie terrasse à l’ombre de vignes grimpantes. 

À quelques mètres plus loin se trouvent les vestiges de deux anciens pressoirs. En effet la vigne est la plante maitresse de ce beau village. Les cueilleurs s’activent avec ferveur heureux de pouvoir contribuer à la fabrication de ce vin noble chargé de symboles. Les grappes sont belles et matures bientôt leur jus reposera dans des fûts de chêne ici même dans le silence des caves du Monastère. 

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Raghida Samaha
Née au Liban dans une famille qui aime parcourir le pays à la découverte de son histoire et son terroir. Raghida Samaha a fait des études en langues vivantes. Sa prédilection pour les voyages, les arts et les anciennes civilisations l’ont amené à suivre une formation de guide touristique au Ministère de Tourisme Libanais. En 2006-2007 un DES en journalisme francophone lui a permis de traduire ses découvertes dans le magazine Cedar Wings; un moyen d’attire l’attention des lecteurs au sujet des trésors du pays.

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