Liban: Un taux de croissance attendu de 2,5% selon Riad Salamé

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S’exprimant à l’ouverture de la conférence annuelle de l’Union des Banques Arabes, le gouverneur de la Banque du Liban a indiqué s’attendre à ce que le taux de croissance du Liban atteigne 2,5% en 2017 en dépit des crises par lesquelles le Pays des Cèdres est passé.

Riad Salamé a estimé que le marché bancaire libanais continue à être stable et calme en dépit des circonstances locales et régionales. Il faisait ainsi allusion à la crise syrienne et à la crise politique provoquée par la démission surprise le 4 novembre 2017 du Premier Ministre Saad Hariri, décision que ce dernier a d’ailleurs suspendu à son retour au Liban.

A la suite de cette démission, les agences de notations Moody’s et Fitch avaient mis en garde contre un possible impact à l’encontre de l’économie libanaise et sur les finances de l’état.

Le gouverneur de la BDL a également réitéré son appel à ce que le Liban maintienne une politique de dissociation et a salué la stabilité monétaire de la Livre Libanaise.

Une croissance de 2,5% reste cependant loin des taux de croissance nécessaires au remboursement de la dette libanaise qui a atteint 76,1 milliards de dollars en février 2017, soit plus de 150% du PIB.

L’économie libanaise reste cependant impactée par la crise syrienne et par la crise politique provoquée par la démission surprise du Premier Ministre qui a depuis sursoit à sa décision. Le pays a ainsi dû faire face à un afflux considérable de réfugiés syriens, estimés à environ un quart de la population, soit plus d’un million et demi de réfugiés. Les organisations internationales dont le FMI avaient pourtant salué en septembre les progrès sur le plan politique, avec une nouvelle loi électorale ratifiée au parlement, ouvrant la voie à la tenue d’élections législatives. Ces mesures permettraient de solidifier les finances de l’Etat.

Par ailleurs, suite à l’implication du Mouvement chiite Hezbollah dans le conflit syrien, les Etats-Unis ont pris une série de mesures de sanction visant les établissements bancaires libanais soupçonnés de collaborer avec ce dernier. Les autorités financières se montrent pour autant rassurantes.

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