Dans une allocution télévisée, le secrétaire général du Hezbollah a estimé que la décision allemande d’interdire totalement le mouvement chiite sur son territoire était attendue et indique que d’autres pays européens pourraient suivre.

Il s’agirait, selon Sayyed Hassan Nasrallah, d’une guerre conduite par les Etats-Unis et Israël à l’encontre des mouvements de la résistance avant de condamner les raids policiers qui ont eu lieu en Allemagne contre des mosquées.

Nous avons cessé d’établir des réseaux dans des pays étrangers, souligne le dirigeant du Hezbollah, indiquant par ailleurs que les personnes arrêtées, même s’il s’agit de sympathisants du mouvement chiite, n’en sont pas des membres. Il appelle par conséquent les autorités libanaises à agir pour les protéger.

Abordant le dossier économique, Sayyed Hassan Nasrallah indique que l’approbation du plan d’aide économique par le gouvernement Hassan Diab, en dépit de l’épidémie du coronavirus, constitue une avancée. L’appel du Président à rassembler les dirigeants des blocs parlementaires intervient pour immuniser le Liban face aux conséquences d’une crise politique et permettre ainsi l’application du plan de sauvetage. Le secrétaire général du Hezbollah indique que des discussions majeures ont été entreprises avant sa publication.

Nous ne sommes pas contre une demande d’aide au FMI, ou de quiconque à l’exception des ennemis du Liban. (…) Se rendre est rejeté et nous devons discuter des conditions.

Le secrétaire général du mouvement chiite indique ne souhaiter également la destruction du système bancaire, comme le prétendent certaines rumeurs actuellement. Ces rumeurs visent à tordre l’image du Hezbollah, estime Hassan Nasrallah qui poursuit en estimant que défendre le droit des gens n’est pas une attaque contre le secteur financier.

Il peut y avoir des agents de change qui soutiennent le Hezbollah et nous appelons tous les agents de change à respecter la loi et les restrictions imposées par l’État.

Il dénonce ainsi les dirigeants des banques qui n’auraient pris aucune initiative, pour l’heure, pour aider le Pays confronté à une grave crise économique avant de poursuivre indiquant que le mouvement chiite ne désire pas non plus contrôler la Banque du Liban ou n’aurait rien à voir avec les changeurs d’argent dont il est même client.

Nous n’exportons pas de dollars vers l’Iran ou la Syrie, nous ramenons même des dollars au Liban, précise Sayyed Hassan Nasrallah.

Concernant la hausse des prix, le dirigeant du Hezbollah estime que la tâche à laquelle fait face le ministère de l’économie est immense et que tout le gouvernement devrait intervenir. Il s’agira de lutter contre les monopoles et d’effectuer des saisies, le cas échéant. Le Hezbollah est prêt à mettre à disposition du ministère de l’économie des milliers de volontaires afin de surveiller les prix. Il s’agira également d’accorder du temps au gouvernement et de ne pas demander des miracles en raison des circonstances actuelles souligne-t-il.

Par ailleurs, le député Hassan Fadlallah tiendra une conférence de presse concernant le dossier de la lutte contre la corruption.

Au sujet des relations avec le Mouvement Amal du Président de la Chambre, relations qualifiées d’excellentes, Hassan Nasrallah accuse certains partis domestiques et des intérêts étrangers de vouloir inciter à la rupture. Celle-ci n’aura pas lieu, estime-t-il et de poursuivre en déclarant qu’il n’y aura aucun problème ou tension sur la scène interne.

1 COMMENTAIRE

  1. Le boycott des pays occidentaux arrange ce parti car il isole de plus en plus le Liban. Ils espèrent ainsi en faire un satellite de l’Iran dont le parrain serait la Chine

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