Le Pavillon du Liban à la Biennale Architettura 2018, est la première participation nationale du Liban à l’exposition internationale d’architecture – la Biennale di Venezia.

Elle est placée sous le titre: «The Place That Remains» recounting the unbuilt territory.

L’inauguration du pavillon s’est déroulée à Venise en présence du ministre de l’Information S.E.M. Melhem Riachy, l’ambassadeur du Liban en Italie S.E. Mme Mira Daher, l’ambassadeur de France au Liban S.E.M. Bruno Foucher, le directeur des Affaires Géographiques de l’Armée Libanaise Général Moustapha Messelmani, le Président de l’Ordre des Ingénieurs et Architectes Jad Tabet, la représentante du ministre de la Culture Mme Lynn Tehini Kassatly, le Président de la Lebanese American University Dr. Joseph Jabra, le Doyen de la Faculté des Beaux-Arts à l’Université Libanaise Dr. Mohammad Hosni El Hajj, et des représentants de l’Académie Libanaise des Beaux- Arts (ALBA) et de l’Université Saint- Joseph (USJ) ainsi que les représentants des institutions partenaires et les contributeurs.

Le projet a été élaboré par Hala Younes, commissaire de l’exposition, et professeur assistant à la Lebanese American University, LAU.

« Pour cette première participation, notre intention, comme architectes, enseignants et chercheurs était d’attirer l’attention des instances professionnelles et du public en général sur les conditions de l’exercice de l’architecture dans notre pays; malgré 700 nouveaux jeunes architectes diplômés tous les ans, notre paysage et notre environnement bâti perdent leurs sens jour après jour. L’attention des professionnels se concentre sur les objets construits et rarement sur les espaces non bâtis, sur « l’espace entre les choses », l’espace qui reste. Cette préoccupation cadre parfaitement avec Freespace, le thème choisi par les directrices artistiques de l’édition 2018 de la Biennale » a souligné Hala Younes.     

Le bassin versant de Nahr Beirut © Hala Younes
Le bassin versant de Nahr Beirut © Hala Younes

Le premier Pavillon du Liban est un état des lieux du territoire, une identification de ce qui reste, une réflexion sur l’environnement bâti à travers un inventaire des espaces non bâtis.  Notre territoire, décrit depuis l’antiquité comme le lieu de l’aménité, est notre dernier monument, c’est ce que nous avons décidé d’apporter avec nous à Venise, la ville du patrimoine culturel. Dans l’exposition, l’attention est portée sur un territoire en danger et intensivement étudié: le bassin versant de la rivière de Beyrouth. 

Le format de l’exposition utilise plusieurs médiums utilisés traditionnellement pour décrire un territoire: le plan relief, la photographie de paysage et la photographie aérienne.    

Afin d’évaluer l’espace qui reste, « sa capacité à porter nos projets, nos espérances et nos rêves », l’installation principale est un inventaire cartographique, consistant en une série de cartes projetées sur un plan relief en bois. 

En effet, bien que les cartes ne soient qu’une interprétation de la réalité, elles rendent néanmoins le territoire visible, et en dessinant ses transformations, elles restructurent notre perception et notre relation à lui. Chaque carte pose une question, soulève un problème et dévoile une constellation de possibles. Parmi elles, trois étudient l’évolution du territoire entre deux dates :

  • 1956, à travers une campagne de photographie aériennes, soit une génération après la grande famine de la première guerre mondiale dont les traces sont encore présentes dans le paysage, et quelques années avant la première série de cartes au 1/20 000 établie par l’armée libanaise en 1963.
  • 2015, date de la première mise à jour de la série de cartes du 1/20 000 établie par la direction des affaires géographiques de l’armée libanaise.

Le pavillon comprend aussi le travail de six photographes travaillant et vivant au Liban. Parce que la photographie, à travers les œillères du cadre, sélectionne ce qui vaut la peine d’être vu et ce qui vaut la peine d’être dit, elle exprime les préoccupations, et les interprétations du thème par chacun des six contributeurs. Leur point commun étant un regard critique sur la relation des libanais à la nature, au paysage et à ce qui reste dans la vallée de la rivière de Beyrouth.

Terrain de football à Falougha, Ieva Saudargaité Douaihi
Terrain de football à Falougha, Ieva Saudargaité Douaihi

Gregory Buchakjian décrit le territoire comme une collection de fragments, Catherine Cattaruzza, explore les paysages de la déprise agricole et documente l’architecture de leurs sols, Gilbert Hage offre une vision monumentale et suspendue des formes géomorphologiques, des failles et des falaises du territoire vertical, Houda Kassatly fait un inventaire des jardins vernaculaires et des aménagements autour des espaces domestiques, Ieva Saudergaité Douaihi propose un relevé systématique des espaces de loisir et décrit leurs relations problématiques à la nature et au paysage. Enfin Talal Khoury suit le voyage de l’eau dans la rivière, de sa source à son embouchure et raconte les histoires qu’elle charrie.

Partenaires du projet

Le pavillon est placé sous le patronage du Ministère de la Culture. Il a été initié avec le support du Département d’Urbanisme de l’Université Libanaise (UL), l’Ecole d’Architecture et de Design de la Lebanese American University (LAU), Le Centre Arabe pour l’Architecture (ACA), l’Association Libanaise pour le Paysage (LELA), le Département de Géographie de l’Université St. Joseph (USJ) et la Direction des Affaires Géographiques de l’armée Libanaise (DAG).

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