Plaidoyer en faveur de l’emploi au Liban

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Le siège de la Banque Mondiale à Washington.

Une délégation la Banque Mondiale en déplacement au Liban a indiqué, au cours d’une visite non officielle, que le Pays des Cèdres devrait mettre en oeuvre une politique économique visant soutenir la création d’emplois notamment aux jeunes. Citant une étude effectuée en 2013, Nigel Twose, haut responsable de l’institution financière internationale, a indiqué que parmi les 23 000 nouveaux arrivants sur le marché de l’emploi, seuls 3400 trouvaient un débouché au Liban même. Ainsi, la banque mondiale estime que le taux de chômage au Liban atteindrait les 20 % fin 2014, et plus spécifiquement 34 % parmi les jeunes et 18 % pour les femmes.

Parmi les sources d’inquiétude de l’institution financière internationale, le manque de coopération de la part des autorités libanaises, citant également l’absence par celles-ci de tout suivi des recommandations pourtant faites dans le rapport remis au gouvernement libanais en 2012. Le responsable de l’institution internationale note également que les conditions économiques se sont depuis dégradées notamment en raison de l’impact de la crise syrienne.

Nigel Twose estime également qu’il est nécessaire au Liban de repenser sa politique d’accès au travail afin de diminuer les barrières à l’emploi et une meilleur flexibilité. Il recommande également une réforme fiscale afin de ne permettre la levée des barrières à l’investissement, à l’augmentation de l’efficacité des investissements publics et à la mise en œuvre d’une politique visant à la création d’emplois dans des secteurs considérés comme productifs. Enfin, la banque mondiale appelle à réformer le système de sécurité sociale enfin de réduire le travail au noir et d’encourager la mobilité des travailleurs.

Par ailleurs, la banque mondiale pourrait lancer un nouveau programme au Liban visant au développement de Startups dans les domaines de télécommunications et de l’Internet mobile, mettant en avant que le pays des Cèdres est un environnement favorable à ce type d’entreprises en raison de la présence universités de haut niveau, ainsi que du nombre important de personnes parlant couramment de nombreuses langues. Ce programme attend cependant l’approbation du conseil des ministres et sa ratification par le Parlement libanais…

Francois el Bacha

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