Le Palais de Justice de la ville de Beyrouth.
Le Palais de Justice de la ville de Beyrouth.

La cour de cassation présidée par le juge Souheil Abboud a décidé de ne rien décider concernant les 2 plaintes déposées contre l’état par l’ancien premier ministre Hassan Diab et l’ancien ministre de l’intérieur Nouhad Machouk dans le cadre de leur refus à comparaitre devant le juge d’instruction en charge du dossier de l’explosion du port de Beyrouth, au grand damn des différentes parties prenantes dans ce dossier. Le débat aurait été houleux au sein de la cour, indiquent des sources médiatiques.

Ces derniers estiment ainsi le juge incompétent pour les convoquer, estimant que seule la haute cour de justice en charge de juger les anciens et actuels présidents de la républiques, premiers ministres et ministres pourrait l’être. Cependant, cette procédure fait craindre aux familles des victimes que les partis politiques tentent ainsi d’enterrer le dossier, cette cour étant elle-même composée à moitié par des députés.

Le juge Souhail Abboud était ainsi soumis à d’importantes pressions, d’une part des partis politiques qui voulaient que les plaintes puissent être acceptées, et d’autre part des familles des victimes. Pour rappel, plus de 15 recours déposées par les anciens ministres des finances Ali Hassan Khalil, des travaux publics Ghazi Zoaiter, 2 proches du président de la chambre Nabih Berri, de l’intérieur, Nouhad Machnouk, proche de l’ancien premier ministre Saad Hariri, et des transports Youssef Fenianos, proche du dirigeant du mouvement Marada, Sleiman Franjieh ont déjà été rejetées, alors que l’avenir du gouvernement Mikati III se pose même, le mouvement Marada, le Hezbollah et le mouvement Amal demandant le retrait du juge alors que le premier ministre Najib Mikati et la présidence de la république soulignent l’indépendance de l’appareil judiciaire par rapport à l’exécutif.

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