Riad Salamé: la situation économique libanaise reste solide en dépit de difficultés régionales

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À l’issue d’une réunion avec son homologue, le gouverneur de la Banque Centrale Européenne, Pierre Wunsch à Bruxelles, le gouverneur de la Banque du Liban (BDL) Riad Salamé s’est voulu être rassurant.

Le gouverneur de la BDL Riad Salamé a reconnu les conditions difficiles que traverse le Moyen Orient et le Liban depuis les printemps arabes. Il a également estimé complexe la situation actuelle dans la région, avec des pays ou les gouvernements sont instables.

Riad Salamé a souligné que la baisse des prix du pétrole a également impacté de manière négative la croissance économique au Moyen Orient et en Afrique du Nord avec un taux de croissance régional attendu par le FMI de 2%. Ce taux, souligne le gouverneur de la BDL reste cependant supérieur aux autres zones économiques. Quant au Liban, son taux de croissance aurait atteint entre 1 et 1.5% en 2018.

En 2018 toujours, Le cash inflow de capitaux vers Liban s’est poursuivi et la croissance des dépôts bancaires est restée suffisante pour financer le pays, tant dans le secteur privé que public.

Abordant la question libanaise, Riad Salamé a souligné l’impact économique de la situation régionale sur le pays des Cèdres avec notamment la présence de nombreux réfugiés syriens. Selon lui, ils couteraient à l’économie libanaise, de manière annuelle, 1 milliards de dollars directement et 2 milliards indirectement. Quant à la guerre civile syrienne, son impact économique serait estimé à 14 milliards de dollars de pertes pour le Liban, selon des estimations fournies par les Nations Unis.

Ces déclarations interviennent dans un climat économique tendu, avec les déclarations ce mercredi 30 janvier d’un des principaux fonds privés internationaux qui plaidait depuis le Golfe pour une remise en question des politiques monétaires et économiques avec notamment une restructuration de la dette publique libanaise qui atteint plus de 150% du PIB.

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