Nouvelle réunion entre le Président de la République, le Général Michel Aoun, et le premier ministre désigné Najib Mikati. À l’issue de cette 6ème rencontre depuis la nomination de Najib Mikati, ce dernier s’est adressé aux journalistes, pour rappeler l’attachement du Liban à la résolution 1701 du conseil de sécurité de l’ONU. Il a également appelé au calme au sud du Liban, notant que le général Michel Aoun suit attentivement les développements locaux à ce sujet.

Une nouvelle réunion devrait prochainement avoir lieu, estime le premier ministre désigné qui attend un appel du chef de l’état. Najib Mikati décrit les informations actuelles circulant dans la presse comme étant sans fondement. Il faisait ainsi allusion aux informations faisant état d’un différend entre les 2 hommes au sujet de l’attribution du Ministère de l’Intérieur.

Une nouvelle réunion à ce sujet devrait prochainement intervenir et en cas de refus de rotation des portefeuilles entre sectes religieuses, une chose pourtant voulue par le chef de l’état, cela sera effective pour tous les portefeuilles, a-t-il conclu.

Un pays sans gouvernement alors que la crise économique le touche de plein fouet

Ce dernier accuse de son côté le chef de l’état de souhaiter obtenir un tiers de blocage au sein de son nouveau cabinet, ce que réfute la présidence de la république.

Le Liban est sans gouvernement depuis la démission, le 10 août dernier, du premier ministre sortant Hassan Diab, 6 jours après l’explosion du Port de Beyrouth, sur fond d’une course pour la dissolution, soit du parlement, soit du gouvernement. Au final, le président de la chambre Nabih Berri aura raison du premier ministre Hassan Diab.

La formation d’un nouveau gouvernement est considérée comme une des conditions préalable à la relance des négociations avec le Fonds Monétaire International afin d’obtenir un déblocage de l’aide financière de la communauté internationale face à la crise économique que traverse le Liban. 

Suite à l’échec de Moustafa Adib à former un cabinet, l’ancien premier ministre Saad Hariri, qui avait pourtant démissionné suite à d’importantes manifestations en octobre 2019, s’est vu être chargé de former un nouveau gouvernement le 22 octobre 2020.

Pour tenter de débloquer la situation, l’ancien premier ministre a promis au mouvement Amal d’attribuer le portefeuille du ministère des finances à un membre de la communauté chiite. Il avait également réitéré que le Liban pouvait se passer d’un état de défaut de paiement, déniant ainsi la gravité de la crise économique cependant vécue par la population, avec 55% de celle-ci vivant désormais sous le seuil de pauvreté alors que la récession économique a atteint 29% selon certains rapports pour l’année 2020.

Cependant, les propositions de Saad Hariri d’un cabinet de 18 membres se heurtent à la présidence de la République, qui souligne que si les communautés chiites et sunnites choisissent leurs représentants, les représentants chrétiens au sein du nouveau cabinet seraient également choisis par le premier ministre désigné. Le Général Aoun estime de fait que les propositions actuelles du premier ministre contreviennent à la fois à la constitution libanaise et au pacte national.

Le 9 juillet 2021, c’est au tour de Saad Hariri d’annoncer le retrait de sa candidature 9 mois après sa nomination sur un constat d’échec des négociations avec le général Michel Aoun.

Le 26 juillet 2021, Najib Mikati est nommé par le Président de la République à l’issue des consultations parlementaires obligatoires.

août 10, 2020

Démission du gouvernement Hassan Diab

août 10, 2020
août 31, 2020

Nomination de Mustapha Adib

août 31, 2020
septembre 26, 2020

Retrait de Mustapha Adib

septembre 26, 2020
octobre 22, 2020

Nomination de Saad Hariri

octobre 22, 2020
juillet 9, 2021

Retrait de Saad Hariri

juillet 9, 2021
juillet 26, 2021

Nomination de Najib Mikati

juillet 26, 2021

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