Une personne a été blessée à la tête dans un incident qui s’est déroulé devant le domicile du gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé dans la localité de Safra, indique une dépêche de l’Agence Nationale d’Information.

Les manifestants lancent des slogans hostiles à ce dernier, le traitant de voyous et d’être à l’origine de la crise actuelle. ils l’accusent également de détournement de fonds et de vols de biens publics et privés alors que son renvoi était évoqué, selon certaines rumeurs, suite à l’appel du président de la république Michel Aoun par la suite rejeté du premier ministre sortant Hassan Diab, sous pression probable de certains intérêts, notent certaines sources bien informées.

Cette information intervient alors que Riad Salamé a annoncé la fin du programme de subvention à l’achat des carburants alors que le Liban souffre d’une pénurie importante d’électricité. Plusieurs hôpitaux y compris dans la capitale ont annoncé devoir fermer leurs portes faute du précieux liquide nécessaire au fonctionnement de leurs générateurs alors que l’électricité publique est rationnée à seulement 4 heures par jour dans la plupart des régions libanaises.

Pour rappel, le gouverneur de la Banque du Liban est accusé par la justice suisse ou encore française de détournements de fonds publics suite à un dépôt de plainte déposée par une ONG et un groupement de déposants libanais. Son rôle est également controversé quant à la politique monétaire qu’il a mené depuis maintenant 1993 avec l’instauration d’un maintien d’une parité monétaire avec le dollar depuis 1997. Ce maintien d’une parité est considérée comme étant à l’origine de l’épuisement des réserves monétaires de la Banque du Liban, dissimulée par les hauts d’intérêts afin de capter l’argent des dépôts des banques privées sous force de certificats de dépôts.

L’une des conditions essentielles au déblocage de l’aide internationale est la mise en place d’un audit juricomptable des comptes de la Banque du Liban. Cependant, certaines hautes personnalités dont le Président de la chambre Nabih Berri ou encore l’ancien premier ministre Saad Hariri, dont la famille possèderait 10% des actions de toutes les banques au Liban, s’opposent à cet audit qui pourrait révéler certaines anomalies comptables en leur faveur.

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