La Maison Blanche. Source Photo: Pixabay

Contrairement à ce qui a été annoncé en début de semaine, les Etats-Unis envisageraient un report du nouveau round de sanctions économiques touchant certaines personnalités politiques libanaises, indique le quotidien Al Joumhouria et cela suite à une demande de la France.

Le Président de la République Française Emmanuel Macron aurait ainsi demandé au secrétaire d’État américain Mike Pompeo de reporter les sanctions contre de hauts dignitaires politiques libanais, afin de faciliter les efforts actuels pour mettre en place un nouveau gouvernement, sur fond d’informations faisant état d’une coopération franco-américaine sur ce dossier.

L’annonce de ces sanctions pourrait toutefois intervenir avant l’entrée en fonction du Président Joe Biden, le 20 janvier prochain et viser des personnalités responsables de gaspillage de fonds publics, de corruption et de soutenir le mouvement chiite Hezbollah.

De hautes personnalités libanaises probablement visées

Certaines sources vont jusqu’à menacer le premier ministre désigné Saad Hariri, lui-même, Washington ayant exprimé un véto à la présence du Hezbollah au sein de son prochain cabinet, même si ce dernier souhaiterait former un gouvernement dit de spécialistes. Ce dernier se serait montré inquiet, indiquent certaines sources au quotidien Al Akhbar.

Ainsi inquiété, Saad Hariri pourrait choisir de hausser le ton vis-à-vis de personnes qu’il accuse d’être à l’origine du blocage de la formation du nouveau gouvernement, indiquent certaines sources qui estiment qu’il y a là une tentative de diversion.

Autre personnalité qui pourrait être inquiétée, le président de la chambre des députés allié historique du Hezbollah et qui pourtant n’avait jamais été menacé jusqu’à présent alors que son bras-droit, l’ancien ministre des finances, Ali Hassan Khalil a finalement été sanctionné pour corruption et pour favorisé le mouvement chiite.

Pour rappel également, le département du trésor États-Unis a imposé des sanctions à l’encontre du gendre du président Michel Aoun, l’ancien ministre des Affaires étrangères, dirigeant du Courant Patriotique Liban et député Gébran Bassil, affirmant qu’il était “à l’avant-garde de la corruption” au Liban. Ce dernier avait indiqué avoir menacé par les Etats-Unis de sanctions au cas où il ne romprait pas ses liens avec le Hezbollah et d’annoncer qu’il contesterait les sanctions devant les tribunaux américains exigeant une compensation financière et morale.

Les sanctions américaines ont frappé un certain nombre de responsables du Hezbollah et de membres du gouvernement et du parlement libanais.

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