Dans une série de Tweets, le dirigeant du Courant Patriotique Libre Gébran Bassil a dénoncé la décision du ministre du travail Mustafa Hussein Bayram autorisant l’exercice de nombreuses professions précédemment réservées comme la médecine pour les réfugiés palestiniens.

Gébran Bassil estime donc que cette décision du ministre du travail viole à la fois le droit du code du travail et la constitution libanaise et induit une naturalisation voilée des réfugiés palestiniens présents au Liban. Il appelle donc le conseil d’état et la population libanaise à rejeter cette décision.

Pour rappel, le Liban héberge officieusement plus de 500 000 réfugiés palestiniens – souvent descendants de ceux arrivés en 1948 –, auxquels s’ajouteraient 40 000 à 50 000 réfugiés palestiniens ayant fuit la guerre civile syrienne. Ces derniers sont, tout comme la population libanaise, touchés par la grave crise économique que traverse actuellement le Pays des Cèdres.

Pour les autorités libanaises, d’après le dernier recensement, en 1992, il y en a 317.376 réfugiés palestiniens présents sur son territoires. D’après les statistiques de l’UNWRA de 1995, il y a 370,000 réfugiés palestiniens au Liban présents dans 12 camps dans lesquels, juste 45.1% y résident.

Pour sa part, le Comité du dialogue Libano-Palestinien a estimé selon les résultats de son recensement lancé en février 2017 que 174 422 réfugiés palestiniens se trouveraient actuellement au Pays des Cèdres.

Nombreux sont les libanais qui craignent la naturalisation des réfugiés palestiniens, accusés par ailleurs d’avoir provoqué par le déséquilibre démographique que leur seule présence implique, la guerre civile de 1975.

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