Le premier ministre désigné Saad Hariri s’en est vivement pris au Président de la République, le général Michel Aoun, l’accusant de bloquer la formation d’un nouveau gouvernement relançant ainsi la crise politique en dépit d’un espoir de dégel la semaine dernière.

Saad Hariri aurait proposé une liste de ministrables identique à celle déjà proposée le 9 décembre dernier au chef de l’état. Ce dernier estime que cette liste porte atteinte aux pouvoirs constitutionnels du président dans le processus de formation du Cabinet et aux droits des chrétiens. Le premier ministre désigné estime que le chef de l’état vise à obtenir un droit de véto au sein du prochain cabinet,

Le premier ministre désigné a ainsi indirectement accusé à l’occasion de la 16ème commémoration de l’assassinat du premier ministre Rafic Hariri, son père, dans un discours prononcé hier soir, le chef de l’état d’être responsable du manque de solution face à la détérioration des problèmes économiques, financiers et sanitaires du Liban par son refus de voir être constitué un gouvernement ‘experts non partisans pour mettre en œuvre les réformes décrites dans l’initiative française.

Ces déclarations font suite à une rencontre entre les 2 hommes. Les ministères de l’intérieur et de la justice sont ainsi revendiqués par les partis, des ministères qui pourront être clés dans le cadre des enquêtes à venir et portant sur les détournements de fonds publics ou encore du secteur financier.

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