Le président de la République, le Général Michel Aoun, a qualifié de suspect la détérioration brutale de la parité de la livre libanaise face au dollars “sans aucune justification”, s’interrogeant sur une possible rumeur visant à “amener les gens dans les rues et des affrontements se produisent”.

Le chef de l’état a poursuivi toujours en s’interrogeant sur les objectifs politiques, bancaires ou autre de cette détérioration de la devise locale.

“Les experts financiers ont souligné que le dollar ou toute autre devise ne pouvait pas sauter en quelques heures jusqu’à présent. C’est ce qui exclut le caractère de spontanéité de tout ce qui s’est passé, et indique un schéma. Nous sommes appelés à unir pour y faire face.” 

Le Président de la République a indiqué que des mesures visant à contrecarrer cette hausse du dollar face à la livre seront mises en oeuvres dès lundi prochain par une injection de dollars par la Banque du Liban. Il s’agira de faire diminuer le taux de change de manière progressive, estime le Général Aoun.

Au sujet du plan de sauvetage de l’économie libanaise qui fait face à la pire crise de son histoire, la responsabilité de la situation économique incombe – en général – “à trois parties: le gouvernement, la Banque du Liban et les banques. “Les pertes devraient être réparties entre ces agences et non les déposants”. 

Ces propos interviennent au lendemain d’importantes manifestations sur pratiquement l’essentiel du territoire libanais y compris dans les fiefs du Hezbollah et du Président de la Chambre Nabih Berri. Les protestataires dénoncent la détérioration brutale de la livre libanaise face au dollar, avec une parité qui a même dépassé le seuil symbolique des 5000 LL/USD, alors que les agents de change officiels indiquent ne plus disposer de billets verts à vendre.

Les experts s’interrogent également sur la capacité réelle de la Banque du Liban à pouvoir injecter de manière durable des dollars sur le marché local. Ils s’interrogent également sur le montant réel des réserves monétaires nettes et sur sa capacité à subventionner l’achat des produits de première nécessité.

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