Les autorités ont débuté ce samedi, la distribution des urnes électorales pour les élections du dimanche 6 mai. Crédit Photo: NNA
Les autorités ont débuté ce samedi, la distribution des urnes électorales pour les élections du dimanche 6 mai. Crédit Photo: NNA

Le libanais mise sur des élections parlementaires prochaines et des représentants indépendants, qualifiés et crédibles. C’est ainsi qu’au lieu d’énoncer des erreures de dépendances cumulées, nocives ou stériles, il se focalise sur des projections supplémentaires, pour de meilleurs jours à venir.

En attendant cet éveil autocritique national, les manipulations politiques manient à leur gré des promesses sans suite et les bénéfices du chaos généralisé. 

Comment sauver le pays si le libanais n’accepte de saisir et de défendre sa raison d’être un réel citoyen ? L’élan pour le pays de tous nécessite un urgent débat à tous les niveaux de la nation. Il permet de dégager les premières propositions tangibles au sujet de la signification du rapport positif entre nous et ce, malgré la thématique omniprésente de la préservation communautaire. Il s’agirait de tolérer des échanges méconnus et difficiles mais indispensables pour discuter, analyser et critiquer ce qui nous conduit au choix supposé, imposé ou accompli.

Pour pouvoir évoluer en toute cohérence et élire une personne qu’on choisit , on est non seulement en train de répondre à de profonds souhaits de changement mais aussi au parcours de l’électeur. A quoi sert l’appartenance verbale à une citoyenneté si, dès le plus jeune âge, l’obéissance a été façonnée pour infuser la forme obligée des traditions d’après la perception des parents et des aînés.. ? 

Le constat des échecs politiques persiste. Les résolutions sans suite, la déliquescence étatique, et la non crédibilité prévalent alors que  les appels au changement demeurent une palette de projets à venir, en marge du dialogue constructif et du chambardement nécessaire. Le libanais n’a que rarement cultivé la communication difficile du face à face par crainte de ne pouvoir y gérer sa colère et ses frustrations. La tête entre les mains, il se morfond des mêmes situations non résolues et des conditions catastrophiques de plus en plus contraignantes. Jusqu’à quand peut-il encore, tolérer le chaos dans un monde frénétique et prétendre que tout ira mieux alors qu’il souffre d’abord de lui-même ? 

Malgré la richesse des adhérences religieuses et l’histoire millénaire des liens familiaux intercommunautaires, les inclinaisons partisanes attirent encore de nombreux nostalgiques de la politique d’antan. Les tendances politiques actuelles ne représentent plus qu’elles mêmes et leurs adhérents dévoués .

Tristement, le processus d’autonomie qui commence à l’école ne s’achève toujours pas pour tant de ceux qui attendent encore qu’on leur indique la bonne direction. Nous possédons des millions de vues de la démocratie mais si peu d’éducation et de pratique pour l’appliquer sans la tutelle des parents, des familles et des divers contextes ! 

Le plus grave est bien plus que de choisir ou pas tel chef ou tel autre député. Il s’agit de regarder en face le sens qu’on réserve à l’allégeance nationale lorsqu’on ne parle que des aspirations et des déceptions. Les artisans du bien faire existent pourtant. Ces hommes et ces femmes que vous craignez pour leur franchise ne font pas de tapage pour rester cohérent. Allons découvrir un espace intime voué à la logique citoyenne au lieu de perdre un temps précieux à réagir aux racontars et aux formules importées !      

2 COMMENTAIRES

  1. Réf. commentaire du 14 juin 11h39 2 dernières lignes de l’avant-dernier paragraphe, lire : s’abstenir de mimer pseudo-démocraties et (s’abstenir aussi) de s’abreuver à certaines idées émergentes dites “modernes” et “novatrices” pour retrouver le sens exact de la phrase. Autrement dit se méfier de certaines idées émergentes… Merci.

  2. Peut-être quelques détails-clés à méditer : nécessité d’un “urgent débat à tous les niveaux de la nation…”; oui, encore faut-il que le Libanais réalise en profondeur le sens du terme “nation” et au lieu de rester confiné à “la forme obligée des traditions des parents et des aînés” se ressourcer aux enrichissantes traditions – elles existent – et considérer des expériences positives de parents et d’aînés – elles aussi existent – ; grâce à “la richesse des adhérences religieuses et de l’histoire millénaire des liens familiaux intercommunautaires” éviter les inclinations (pas “inclinaisons”) partisanes…”…Oui, parfaitement, femmes et hommes “artisans du bien faire existent”, il suffit de les reconnaître à travers leurs actions en profondeur étayant de brefs discours, éviter “les racontars” et surtout, surtout s’abstenir de mimer pseudo-démocraties et s’abreuver à certaines idées émergentes dites “modernes” et “novatrices”…

    “Au-delà des appels au changement” est à coup sûr un texte réaliste et honnête qui mérite une attention particulière. Merci pour ces lignes claires incitant à la réflexion.

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