Le Président de la République, le Général Michel Aoun, Avec le Premier Ministre Saad Hariri. Source Photo: Dalati & Nohra

Le Liban n’a toujours pas de gouvernement depuis le 10 août 2020, alors que des sources indiquent que le premier ministre devrait se rendre cette semaine ou la semaine prochaine au Palais Présidentiel de Baabda pour y présenter une première liste de personnes ministrables. Cependant, il est attendu à ce que le Président de la République rejette cette liste, sur fond de différend important quant à la nomination des ministres chrétiens.

Ainsi, le premier ministre désigné Saad Hariri souhaiterait un ministre de l’intérieur différent de celui du chef de l’état alors que ce portefeuille est pourtant attribué à la présidence.

De même, les autres partis politiques – l’exception de son propre parti, le courant du futur – seraient opposés au fait que Saad Hariri choisisse tous les ministres de son gouvernement. Certaines sources du Courant du Futur souhaitent également écarter les partis politiques dont certains dirigeants sont touchés par les sanctions économiques américaines, allusion directe au Courant Patriotique Libre, tout en écartant la démission de Saad Hariri en cas de désaccord persistant.

Pourtant, le Hezbollah ou encore Amal pourraient nommer leurs propres ministres, soulignent des proches du Président de la République qui accusent Saad Hariri de vouloir à nouveau marginaliser la communauté chrétienne.

La formation d’un gouvernement est un préalable nécessaire pour l’obtention de l’aide de la communauté internationale tout comme l’audit de la Banque du Liban, alors qu’une grave crise économique touche le Pays des Cèdres.

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