Deux membres du Congrès Américains souhaitent présenter devant la Chambre des Représentants, une demande d’ouverture d’enquête à l’encontre du mouvement chiite libanais Hezbollah qu’ils accusent d’être une menace directe.

La demande, désignée par HR 5540, appelle le directeur des services de renseignement américains à publier un rapport sur les estimations des capacités du Hezbollah, de son arsenal, de ses ravitaillements notamment en armes, mais également d’évaluer la mission de l’ONU au Sud Liban, la FINUL face au mouvement chiite qu’ils accusent de poursuivre son action.

Les auteurs du projet, le représentant démocrate de New York Tom Suozzi et républicains de Illinois, Adam Kinzinger souhaiteraient ainsi connaitre en détail, “les moyens par lesquels le Hezbollah mobilise et distribue des fonds sur le territoire sous mandat de la FINUL.

Dans ses déclarations, le représentant américain Adam Kizinger se veut plus précis, accusant le Hezbollah de poser un danger clair et immédiat aux USA et à ses alliés, allusion indirecte à Israël. Il estime insuffisantes les sanctions visant déjà le mouvement chiite qui continue à “croitre et à semer le chaos au Moyen Orient“.

Pour sa part, Tom Suozzi accuse le Hezbollah de poursuivre le développement de son arsenal militaire visant les intérêts américains au Moyen Orient et ses alliés, “en particulier Israël” désigné par le site internet de ce dernier, comme allié le plus vital des Etats-Unis dans la région.

Ce projet, indiquent-ils, visent à renforcer la FINUL et restaurer la paix à la frontière libanaise et intervient alors que les autorités américaines avaient menacé, en 2017, de refuser le renouvellement de cette organisation accusée par l’ambassadrice US à l’ONU, Nikki Haley, de fermer les yeux sur les activités du Hezbollah. Ces mesures sont aussi échos aux propos du Président Américain Donald Trump.

Pour rappel, les USA ont désigné depuis 1997, le Hezbollah comme une organisation terroriste suivis par le Canada, l’Australie, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et le Bahreïn. L’Union Européenne a classé l’aile militaire du Hezbollah comme organisation terroriste tout en excluant son aile politique de ces mesures.

En 2017, la milice du Hezbollah compterait, selon des agences de renseignement occidentaux, au total 20 000 à 25 000 combattants et entretient un contingent permanent de 5 000 hommes en Syrie ou le mouvement chiite est intervenu en soutien à l’Armée Syrienne Libre.

Le Hezbollah justifie la poursuite de sa lutte armée contre Israël comme étant une réponse aux « opérations militaires israéliennes contre le Liban » et comme une politique de « résistance à l’occupation par Israël du territoire libanais ». L’Etat hébreu, quant à lui, vise régulièrement les positions du mouvement chiite en Syrie ou au Liban.

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