Le Fonds Monétaire International aurait estimé à plus de 100 milliards de dollars au taux de parité officiel de 1507 LL/USD, les pertes de la Banque du Liban. L’institution internationale exigerait également la mise en place d’une loi concernant le contrôle des capitaux mais également de mettre fin à l’existence de plusieurs taux de parité, indiquent certaines sources au quotidien The Daily Star.

Le FMI aurait ainsi exigé l’adoption d’une loi concernant le contrôle des capitaux – une manière pour montrer la volonté du Liban à mettre en place les réformes nécessaires face à la situation économique qu’il traverse – avant toute discussion concernant l’aide économique de 10 milliards de dollars que souhaite obtenir le Liban. Ils ont ainsi demandé la raison de la mise en place de 3 ou 4 taux de changes.

Le plan présenté par le gouvernement libanais – considéré par le FMI comme étant un pas dans le sens – indique que les pertes du secteur financier pourraient atteindre 83.5 milliards de dollars. Cependant, le FMI estime que ces pertes pourraient atteindre 100 milliards de dollars au taux de change officiel de 1507 LL/USD. Ils auraient ainsi exigé du gouverneur de la Banque du Liban de présenter ses propres chiffres.

Ce dernier aurait alors tenté de faire porter la responsabilité sur le gouvernement, refusant pour l’heure que les pertes du secteur financier local soient aussi importantes, bloquant pour l’heure la poursuite des négociations, indique cette source.

Cependant, le FMI estime que les chiffres donnés par le gouvernement libanais seraient proches de la réalité.

En cas d’échec des négociations avec le Fonds, le Liban pourrait faire face à une situation catastrophique, avec une dévaluation incontrôlée de la Livre Libanaise et un crash de son financier, avec pertes totales des dépôts bancaires, estiment les experts.

Pour sa part, le quotidien indique que le FMI n’aurait formulé aucune condition politique ou encore abordé les pertes liées à l’Electricité du Liban et à la contrebande illégale entre le Liban et la Syrie. Ces dossiers pourraient figurer dans les prochains rounds.

L’aide économique au Liban serait liée à la démonstration d’une volonté réelle à la mise en place des réformes économiques et monétaires jugées indispensables et à la reconnaissance par la Banque du Liban et par son gouverneur, des pertes du secteur financier et ne pas faire porter la responsabilité de ces pertes au gouvernement ou encore aux banques privées.

1 COMMENTAIRE

Un commentaire?