La Banque Mondiale a mis à disposition 300 millions de dollars supplémentaires à disposition des personnes les plus vulnérables face à la crise économique, a fait savoir la présidence de la république dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion entre le président de la république le général Michel Aoun et Ferid Belhaj, vice-président de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord de l’institution.
Le communiqué rappelle que la Banque Mondiale s’est déjà engagée à hauteur de 246 millions de dollars dans le cadre du programme visant à instaurer un filet de sécurité social face à la crise économique. Le versement de cette somme reste cependant sujet aux clarifications que devrait apporter le ministère des affaires sociales alors qu’une polémique avait surgi quant à la possible attribution à des personnes ne répondant pas aux critères.
Pour rappel, ce programme de filet social doit remplacer le programme actuel de subventions à l’achat des produits de première nécessité qui est sur le point de s’achever faute d’un financement possible par la Banque du Liban dont les réserves monétaires disponibles seraient sur le point d’être épuisées.
De son côté, le général Aoun a indiqué que la première tâche du prochain gouvernement sera d’entreprendre l’audit juricomptable des comptes de la Banque du Liban, un préalable nécessaire aux réformes. Le chef de l’état a également évoqué les différentes crises que traverse actuellement le Pays des Cèdres, notamment l’explosion du port de Beyrouth, l’afflux de réfugiés syriens ou encore la crise économique.
Cette information intervient alors que la Banque Mondiale a publié la semaine dernière un nouveau rapport où elle estime que la crise financière actuelle du Pays des Cèdres pourrait être une des plus graves crise économiques et financières depuis 1850.