Le Premier Ministre Hassan Diab a fustigé les personnes responsables de la hausse des prix de certaines marchandises, indiquant que le Liban dispose de 6 mois de stocks de fioul et de nourriture.

Ce qui se passe dans tous les secteurs est inacceptable, estime le premier ministre,” du fioul aux carrières et aux prix de la nourriture, et aussi dans le domaine de la santé, de l’éducation et dans d’autres domaines”.

Le premier ministre s’exprimait à l’ouverture du conseil des ministres qui se déroulait ce mardi 28 juillet au Palais Présidentiel de Baabda.

Le Premier Ministre a ainsi accusé certains marchands de cacher la marchandise et le fioul pour les revendre au marché noir à des prix plus élevés. Certains marchands tenteraient même de mettre un terme à la baisse des prix induite par les subventions publiques à l’achat de certains produits.

Cette situation n’est pas naturelle, indique Hassan Diab, avant de noter qu’elle démontre l’existence de mafias politiques et commerciales qui gouvernent le Pays.

Il a noté que la faiblesse des appareils judiciaires et sécuritaires a permis certains intérêts d’exploiter la situation et d’appeler à l’application de mesures strictes contre “cette extorsion et ces monopoles commerciaux. C’est là que les réformes doivent débuter, réitère le premier ministre.

Hassan Diab s’en prend également à Jean-Yves le Drian

Abordant les résultats de la visite du Ministre des Affaires Etrangères Jean-Yves le Drian la semaine dernière, Hassan Diab a estimé que ce dernier ne connait pas les difficultés auxquelles font face les gouvernements qui réforment.

La visite de Jean-Yves le Drian ne nous à rien rapporté de nouveau, estime le Premier Ministre libanais, qui souligne que ce dernier conditionne toute aide au Liban à l’application des réformes et de la nécessité à obtenir l’aide du Fonds Monétaire International.

La décision internationale est donc de ne pas aider le Liban jusqu’à présent, accuse Hassan Diab qui souligne la nécessité que la partie libanaise se montre unie dans les négociations avec le FMI avant de passer à la 2ème étape des négociations.