La direction du renseignement militaire aurait choisi de clôturer l’enquête concernant les incidents qui se sont déroulés le 14 octobre dernier dans le quartier de Tayyouneh, lors d’une manifestation des 2 mouvements chiites Amal et Hezbollah. Des snipers, que les 2 partis chiites accusent d’appartenir aux Forces Libanaises, ont alors tiré sur les manifestants.

Parmi les 68 personnes inculpées, se trouve être le responsable de la sécurité de Maarab, Simon Mousselem. Le dirigeant des Forces Libanaises lui-même, Samir Geagea, s’était alors vu être convoqué ce mercredi à 9 heures comme témoin dans le cadre de l’enquête en cours. Ce dernier a cependant refusé de comparaitre, estimant la convocation illégale et conditionnant sa parution à celle du secrétaire général du Hezbollah Sayyed Hassan Nasrallah.

Par ailleurs, 20 personnes seraient actuellement actuellement arrêtées dans le cadre de l’enquête. Le dernier bilan fait état de 7 morts et plus de 32 blessés dans cette fusillade.

Cette information intervient au lendemain de la médiation du patriarche maronite Béchara Boutros Rahi auprès du président de la chambre Nabih Berri, du premier ministre Najib Mikati et du Président de la République, le général Michel Aoun. Si officiellement il s’agissait de débloquer la situation politique et de réactiver le travail du gouvernement Mikati III, bloqué en raison de la polémique portant sur le mandat d’arrêt à l’encontre de l’ancien ministre des finances Ali Hassan Khalil dans le cadre de l’enquête portant sur le port de Beyrouth, le responsable religieux serait également venu au secours du dirigeant des FL.

Certaines sources soulignent ainsi que le dossier Samir Geagea aurait pu amener à un compromis sur la question de l’enquête du port de Beyrouth avec l’abandon des charges qui pourraient lui être reprochés contre le déférement du dossier des anciens ministres impliqués dans l’explosion du port de Beyrouth devant la haute cour de justice et la dessaisie du juge Tarek Bitar sur ce volet de la procédure judiciaire en cours.

Des sources proches des familles des victimes de l’explosion du port de Beyrouth ont d’ailleurs dénoncé l’initiative patriarcale, estimant que ce dernier n’a pas à échanger le sang des victimes en vue d’épargner Samir Geagea. Ces sources soulignent que les partis politiques, en agitant le spectre de la guerre civile et du caractère de trouble confessionnels tentent ainsi de reprendre la main sur ce dossier qui pourrait s’avérer être explosifs pour eux, comme cela est le cas depuis déjà plusieurs mois.

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