Entre la Turquie et la Syrie, le torchon brule après la mort de 33 soldats turcs à Idlib

404

Après le décès d’au moins 33 soldats turcs dans la province d’Idlib, suite à un bombardement aérien syrien, les tensions sont brusquement remontées dans la région.

Selon le bilan actuel, plus d’une douzaine de soldats turcs ont été blessés et rapatriés en Turquie. Suite à ce raid, Ankara exige l’instauration d’une zone d’interdiction de vol au dessus du Nord de la Syrie, et ce, officiellement pour protéger “des milliers de réfugiés et de déplacés”. Par ailleurs, elle pourrait annoncer ne plus retenir en Syrie près de 4 millions de réfugiés syriens, qui pourraient alors choisir de déferler sur les pays européens dont près d’un million de la provence syrienne d’Idlib. Une tentative de chantage donc face à l’Europe.
Aussi, Ankara envisagerait des actions de représailles suite à ce bombardement.

Enfin la Turquie estime que les alliés du Président Syrien, à savoir la Russie et l’Iran, ont perdu toute crédibilité faute d’avoir pu interrompre les combats.

Les relations entre Turquie, accusée de soutenir des groupes terroristes par la Russie, Russie qui avait vu un de ses avions menacés par un missile sol-air portable turc la semaine dernière alors qu’il survolait Idlib et la Syrie, qui tente de reprendre cette région, sont donc au plus mal.

Moscou accuse les troupes turques d’être directement impliquées dans les combats aux côtés de groupes terroristes dans cette province, indique le ministre de la défense russe. Le Président Russe Vladimir Poutine a également annulé une rencontre prévue avec son homologue Turc le 5 mars prochain, indiquant qu’aucune réunion de ce type était à l’ordre du jour.

Damas accuse également la Turquie de soutenir des groupes terroristes qui tentent de reprendre la ville de Saraqeb située sur l’axe stratégie de l’autoroute M5 reliant Hama à Alep. Ainsi, ces groupes utiliseraient des voitures piégées et affligeraient de lourdes pertes aux civils dans leurs tentatives de reprendre cette localité.

Côté réactions internationales, le secrétaire général de l’ONU, appelle à une action urgente pour éviter toute escalade supplémentaire de la violence. Washington indique se tenir aux décisions de l’OTAN et soutenir la Turquie et appelle à un arrêt immédiat de l’offensive syrienne, “russe et des forces soutenues par l’Iran”.

Quant à l’OTAN, elle appelle à une désescalade alors qu’une réunion de l’instance est prévue.

Un commentaire?