Le juge Fadi Sawwan en charge de l’enquête concernant l’explosion du port de Beyrouth, le 4 août 2020, a publié trois nouveaux mandats d’arrêt à l’encontre d’employés du port, identifiés comme étant Moustafa Farshoukh, Michel Nahoul et Wajdi Qarqafi.

Ces derniers avaient été précédemment interrogés par le magistrat. Au total, 12 personnes auraient été ainsi arrêtées depuis le début de la procédure judiciaire.

Hier déjà, un mandat d’arrêt a été lancé à l’encontre de l’ancien directeur général de la douane Chafic Mehri et de Youssef Chibli responsable des travaux de soudure qui ont eu lieu avant l’explosion.

La semaine dernière, le directeur du port de Beyrouth Hassan Koreytem ainsi que le directeur actuel des services de douane libanaise Badri Daher ont été arrêtés après avoir été interrogés.

181 morts et plusieurs dizaines de personnes toujours portées disparues

Le ministère de la santé indique que plus de 181 personnes sont décédées, plusieurs dizaines de personnes toujours portées disparues et plus de 7 000 personnes ont été blessées dans l’explosion qui a ravagé le port de Beyrouth et une grande partie de la capitale libanaise. 300 000 personnes seraient également sans logement des suites de cette explosion.

La piste d’une explosion accidentelle de 2750 tonnes de nitrate d’ammonium à l’intérieur d’un entrepôt du port de Beyrouth, saisies en 2014 à bord d’un navire poubelle, le Rhosus battant pavillon moldave, est pour le moment privilégiée par les autorités libanaises. Cette explosion équivaudrait à celle de 600 tonnes de TNT ou encore à un tremblement de terre de 3.3 sur l’échelle de Richter.
Elle aurait ainsi causé un cratère de 110 mètres de long sur 43 mètres de profondeur, indique, le dimanche 9 août, une source sécuritaire citant les propos d’experts français présents sur place.

Les dégâts seraient estimés entre 10 milliards à 15 milliards de dollars.