Le siège du Grand Sérail avant l'explosion du Port de Beyrouth.
Le siège du Grand Sérail avant l'explosion du Port de Beyrouth.

Les derniers jours ont été marqués par une reprise des tensions entre différents partis politiques impliqués dans la formation du prochain gouvernement, un préalable nécessaire à toute aide économique, alors que la situation financière et socio-économique du Liban continue à se dégrader.

Ce mardi, la Présidence de la République a répondu aux accusations du Courant du Futur par un communiqué. Pour rappel, certains responsables avaient accusé le Palais Présidentiel “d’avoir l’obstructionnisme dans les gènes”.

Baabda rappelle ainsi que les libanais restent dans l’attente d’un nouveau gouvernement, et que le chef de l’état, le général Michel Aoun, s’est déclaré prêt à faciliter cette tâche. Cependant, “des déclarations et des positions de différentes références interfèrent dans le processus de formation en ignorant intentionnellement ou involontairement le mécanisme stipulé dans la constitution”.

Ainsi, la Présidence indique avoir soumis un certain nombre de suggestions visant à parvenir à une formation naturelle du gouvernement et a négligé les abus, les violations et le ciblage direct des juridictions du président.

En soutien aux déclarations de la Présidence, le Courant Patriotique Libre a déclaré rejeter un partage tripartite du prochain gouvernement, accordant un tiers au duo chiite Hezbollah/Amal, un tiers aux sunnites du premier ministre Saad Hariri et un tiers à la communauté chrétienne via la Présidence de la République. Pour rappel, le patriarche maronite s’était déjà déclaré opposé à ce partage contraire selon lui au pacte national stipulant plutôt une répartition à 50% entre communautés chrétiennes et musulmanes.

Le CPL a également dénoncé une rotation incomplète des portefeuilles ministérielles allusion au fait que le premier ministre désigné avait répondu favorablement aux demandes du mouvement Amal à ce que le ministère des Finances, un ministère clé, demeure entre ses mains.

Il a ainsi appelé Saad Hariri à consulter les blocs parlementaires et à “convenir avec le président d’une formule gouvernementale conforme à l’esprit et au texte de la constitution et selon les mécanismes et normes connus du Pacte national”.

Ces 2 déclarations ont suivi celles de proches du mouvement du futur du premier ministre désigné qui estimaient que le chef de l’état ne souhaitait pas obtenir la formation d’un nouveau gouvernement parce que “tout progrès dans le traitement des dossiers sera attribué au rôle de Hariri”

“L’obstruction est dans les gènes aounistes et il n’y a aucun espoir de réaliser une véritable percée” avaient conclu ces sources sur les ondes de la LBCI.

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