La Présidence de la République a indiqué que les consultations parlementaires obligatoires visant à nommer un nouveau premier ministre débuteront le 26 juillet prochain. Il s’agira de nommer un remplaçant au premier ministre désigné Saad Hariri qui a annoncé le retrait de sa candidature vendredi dernier.

Saad Hariri avait déjà été nommé le 22 octobre 2020, après que Mustapha Adib se soit récusé. Pour rappel, le Liban est sans gouvernement depuis la démission du cabinet Hassan Diab, le 10 août 2020, 6 jours après l’explosion du port de Beyrouth. Cependant ce dernier avait été paralysé suite à des différends portant sur les estimations et la répartition des pertes du secteur bancaire. La commission parlementaire des finances et du budget avait alors tenté de minimiser les pertes de ce secteur d’activité, étant soutenu par les relais des banques au sein du parlement et par le président de la chambre des députés Nabih Berri. Hassan Diab était allé jusqu’à appeler à la dissolution de la chambre des députés à l’époque ce que refusait Nabih Berri qui a eu au final raison de lui.

Depuis, la constitution d’un nouveau cabinet est une condition préalable au déblocage de l’aide économique à destination du Liban. La situation de crise économique s’est encore dégradée, avec une détérioration importante du pouvoir d’achat de la population à hauteur de 93% par rapport au cours d’il y a 2 ans. Ainsi le salaire minimum n’équivaut plus que 30 dollars par mois, loin du seuil de pauvreté fixé à 6 USD par jour. Sur base du salaire médian, 75% de la population se trouverait actuellement vivant sous le seul de pauvreté. 77% de la population ne mangerait ainsi plus à sa faim dont 33% des enfants, indiquaient les auteurs d’un rapport de l’UNICEF.

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