Des sources diplomatiques occidentales ont convié un message selon lequel Israël ne souhaite pas que l’escalade militaire actuel en Syrie avec l’Iran puisse aboutir à l’ouverture d’un conflit armé avec le Liban.

Des contacts diplomatiques intenses sur la scène interne et sur la scène régionale tentent ainsi de réduire les tensions et de préserver le Liban du conflit actuel.

Cette information intervient alors que les tensions régionales se sont encore accrues suite aux représailles iraniennes contre des installations militaires situées dans le territoire du Golan annexé par l’état hébreu, ce mardi 8 mai 2018. Cet accident frontalier est considéré comme le plus grave depuis 1974.
Le Ministre de la défense Israélien Avigdor Lieberman avait annoncé à l’issue des représailles que la plupart des bases iraniennes ont été détruites, y compris les bases de lancement des missiles qui ont visé le Golan ce jeudi. Les forces israéliennes indiquent également avoir détruits plusieurs installations antiaériennes syriennes SA-5, Sa-2, Sa-22 et Sa-17. Des informations locales font également état de positions du Hezbollah attaquées en Syrie, notamment au Golan et dans la région de Homs.

Selon ces sources, la situation militaire au Sud Liban sera inchangée tant que les affrontements resteront limités à la Syrie.

Le dernier conflit entre le Liban et Israël date de Juillet 2006 et avait fait un millier de morts civils côté libanais.

La France déjà largement impliquée dans la stabilisation du Liban

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Pour rappel, le Président Français Emmanuel Macron, qui s’était déjà personnellement impliqué lors de la démission surprise-kidnapping du Premier Ministre Saad Hariri en Arabie Saoudite, serait entré en contact avec le Président Iranien Hassan Rouhani pour évoquer avec lui, la situation du Liban.
Le Président Français souhaite ainsi évoquer avec l’Iran la remise en cause de l’accord nucléaire par son homologue américain. Il souhaiterait que la situation actuelle n’impacte pas le Pays des Cèdres et ne devienne un champ de bataille des guerres régionales entre l’Iran, la Syrie d’une part et Israël et l’Arabie Saoudite d’autre part.

La France s’est largement impliquée au Liban notamment avec l’organisation de la conférence d’aide CEDRE, considérant que ce pays paye un large tribu dans le conflit syrien avec la présence de plus 1.8 millions de réfugiés. En cas de conflit, les autorités européennes craignent un afflux massif de réfugiés vers leurs territoires.

Le Liban dans la crainte d’un conflit

Au Liban, on craint en effet un conflit depuis la fin des élections législatives du 6 mai 2018; les experts et analystes estimant probable qu’un conflit armé puisse se produire.

Les sources d’inquiétudes sont nombreuses au Liban, comme les violations du territoire libanais par les forces israéliennes de manière quasi-quotidiennes, ou encore les propos belliqueux du Ministre de la Défense Israélien Avigdor Lieberman revendiquant une partie de la zone économique exclusive maritime dans laquelle se trouveraient d’importants gisements pétroliers et gaziers. Les autorités israéliennes ont également entamé la construction d’un mur de séparation le long de la ligne bleu, notamment au niveau de points litigieux. Ceci constituent autant de risques de voir un conflit dégénérer vers le Pays des Cèdres.

Ces menaces ne sont pas les premières, Israël avait déjà menacé de s’en prendre au secrétaire général du Hezbollah en novembre 2017.

Israël accuse également le mouvement chiite Hezbollah de contrôler le Pays des Cèdres. Ce lundi, le ministre de l’éducation Naftali Bennett avait en effet écrit sur twitter Liban=Hezbollah à l’issue de la publication des premiers résultats des élections législatives. Il estime par ailleurs que les autorités libanaises seront prises comme responsables en cas d’incident.

Tel Aviv craint en effet un renforcement du mouvement chiite proche de Téhéran à la faveur de la victoire des alliés du régime syrien sur les mouvements rebelles. Il semblerait également que l’état hébreu s’inquiète d’une possible continuité territoriale depuis l’Iran jusqu’à la Méditerranée et donc d’un soutien logistique facilité au Hezbollah à la faveur d’une réouverture des frontières suite à la victoire du régime syrien face à Daesh.

1 COMMENTAIRE

  1. Il n’y a pas au Liban de débat nucléaire, mais des débats d’intérêts économiques Liban/Israël, cela est totalement demagogique que c s ancêtres commerçant, en viennent à se détruire l’un l’autre, au nom d’une suprématie économique. C est totalement démesuré et disproportionné. Un peu de sagesse voulez-vous.

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