Le département du Trésor des Etats-Unis a annoncé sanctionner le député libanais Jamil Sayyed, l’accusant de corruption. Outre Jamil Sayyed, l’homme d’affaire Jihad el Arab et Dany Khoury font également l’objet des mêmes sanctions dans le cadre du Global Magnitsky Act.

Pour rappel, Jamil Sayyed fut le directeur général de la Sûreté Générale libanaise de décembre 1998 jusqu’à mai 2005 où il fut accusé d’être impliqué dans l’assassinat de l’ancien premier ministre Rafic Hariri avant d’être disculpé en 2009. Sa détention avait été qualifiée de politique et arbitraire en violation des articles 9 et 14 du Pacte International des droits politiques et civiles, selon le Rapport du 30 nov. 2007 du groupe de travail pour la détention arbitraire émanant du Haut Commissariat des Nations unies des Droits de l’Homme à Genève. Il a été élu membre du Parlement depuis 6 mai 2018.

Chiite considéré comme proche de l’ancien premier ministre Saad Hariri, Jihad el Arab – homme d’affaire et entrepreneur – s’était surtout fait connaitre du grand public ces dernières années, notamment en participant et gagnant certains appels d’offres publics dont ceux liés à la gestion des déchets. Il a cependant annoncé la fin de ses activités au Liban le 29 juin 2021 en raison de la crise économique que traverse actuellement le Pays des Cèdres. Les contrats publics remportés par lui ont souvent été marqués par des rumeurs faisant état soit de pressions pour les obtenir ou encore sur fond de soupçons de corruption.

Quant à Dany Khoury, il s’agirait d’un proche du dirigeant du Courant Patriotique Libre Gébran Bassil qui déjà fait l’objet de sanctions américaines, il y a quelques mois également sous couvert de la lutte contre la corruption. Entrepreneur et propriétaire de la Khoury Contracting Company, ses activités l’ont mené à répondre à plusieurs appels d’offres notamment concernant l’infrastructure public, routes, barrages également

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