L’association des consommateurs libanais a dénoncé la poursuite des augmentations des prix en dépit d’une baisse de 32% de la parité du dollar face à la livre libanaise.

Elle estime ainsi que les citoyens libanais restent à la merci des banques et des commerçants ” qui pillent pratiquement les salaires et l’épargne restants sans aucune responsabilité”. Quant aux autorités politiques, elles sont accusées d’ignorer leur devoir vis-à-vis de la population et de souhaiter au contraire imposer de nouvelles charges fiscales “sans résoudre la crise”.

L’association des consommateurs estime que le gouvernement ignore qu’un Conseil de protection des consommateurs dirigé par le ministre de l’économie qui regroupe neuf ministères, des représentants de la consommation, des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture, et des industriels est en place. Celui-ci a pour mission de proposer des solutions économiques et financières qui développent l’économie et sécurisent les droits des citoyens avant de s’interroger sur l’absence du ministre de l’économie qui semble ignorer cette administration.

Par ailleurs, si la parité de la livre libanaise face au dollar s’est améliorée de 32%, “les marchés n’en ont pas été témoins toute baisse sérieuse des prix”.

La comparaison des prix des denrées alimentaires de base (viande, fromages et produits laitiers, huiles, conserves, céréales…), des appareils électroménagers, des communications et des transports, avec les prix du mois précédent montrait que la baisse variait entre 5% et 16% seulement, note l’institution qui publie également une grille de l’évolution des prix des matières premières et des denrées alimentaires au 4ème semestre 2021 par rapport à ceux du 3ème semestre.

Ainsi, les prix des légumes ont augmenté de 56.12%, cex des fruits de 1.98%, la viande de 16.7%, des produits laitiers de 75%, des articles ménagers de 40%, le pain de 129%, le prix de l’essence de 308.64%. Au total, la hausse moyenne est de 98%.

L’association des consommateurs appelle par conséquent à l’élimination des monopoles et à la modification de la structure bancaire ainsi qu’à la mise en place d’une surveillance réelle du marché par le ministère de l’économique.

Elle dénonce également les opérations d’ingénierie financière menées par la Banque du Liban en 2016, citant son gouverneur Riad Salamé, et rappelle qu’elle a intenté des poursuites à l’encontre du ministère des Communications, de l’Association des banques du Liban et de certaines banques.

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