Le logo du courant du futur (Liban)

Le Courant du Futur a annoncé son intention de boycotter la réunion des dirigeants des blocs parlementaires prévue ce mardi au Palais Présidentiel de Baabda. Le parti de l’ancien Premier Ministre Saad Hariri entend ainsi dénoncer “les pratiques visant à instaurer un régime présidentiel au Liban”.

Ce jeudi 30 avril, la Présidence de la République avait invité les dirigeants des blocs parlementaires à une réunion nationale pour discuter du programme de réformes économiques, suite à l’adoption du plan de sauvetage par le gouvernement Hassan Diab, ce même jour.

Cependant, entre la Présidence de la République, le Courant Patriotique Libre et son président Gébran Bassil et le Courant du Futur, les tensions ont augmenté après les accusations de mauvaise gérance durant plus de 30 ans des administrations publiques sur fonds d’accusation de corruption. Pour rappel, les premiers ministres, durant ces 3 décennies, appartenaient essentiellement au Courant du Futur, avec Rafic Hariri, Fouad Saniora et Saad Hariri lui-même, ou encore à leurs alliés au sein de gouvernement d’union nationale.

De même, le jeudi 30 avril, l’ancien Premier Ministre Saad Hariri s’en était vivement pris ce jeudi au dirigeant du Courant Patriotique Libre Gébran Bassil tout en indiquant soutenir le projet de réformes présenté par le Premier Ministre Hassan Diab si ce dernier s’avère être positif. 

Le vendredi 1er mai, c’était au tour du bloc parlementaire du Courant du Futur de s’en prendre à la Présidence de la République, dénonçant les accusations de mauvaise gérance des administrations publiques au cours des 30 dernières années ou encore celles à l’encontre du gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, un autre proche de Saad Hariri.

La crise s’était envenimée avec les déclarations des 4 prédécesseurs de Hassan Diab – Saad Hariri, Tamam Salam, Najib Mikati et Fouad Saniora – qui ont mis en garde le premier ministre contre “l’utilisation de la répression de la corruption” dans le cadre de règlements contre ses adversaires politiques. Cela pourrait plonger, selon eux, le pays dans une crise nationale. 

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