Le ministre des finances du gouvernement de Hassan Diab. Crédit Photo: Dalati & Nohra
Le ministre des finances du gouvernement de Hassan Diab. Crédit Photo: Dalati & Nohra

À l’issue d’une réunion au Grand Sérail ce mardi, le Ministre des Finances Ghazi Wazni a estimé à 28 milliards de dollars, la somme nécessaire pour le Liban durant les 4 prochaines années, soit entre 2020 et 2024.

Les autorités libanaises demanderaient ainsi une assistance financière du FMI de 9 milliards à 10 milliards et de 11 milliards de dollars promis lors de la conférence CEDRE et des pays et organisations, amis du Pays des Cèdres.

Selon le Ministre, le plan de sauvetage adopté la semaine dernière par le gouvernement Hassan Diab constitue la première réforme crédible pour le Liban qui présente les pertes accumulées durant des années et notamment par le secteur financier. Pour rappel, ce plan prévoit une restructuration “lourde” à la fois du secteur bancaire privé et public.

Ce plan vise à restaurer la confiance, à relancer la croissance économique, à mettre en place un secteur bancaire assaini et à restaurer des comptes publics sains, souligne Ghazi Wazni, avec une diminution des déficits publics de 5.3% du PIB en 2020 à 0.7% d’ici 2021.

Il estime également que l’instauration d’un taux de parité entre la livre libanaise et les devises étrangères constituera la 2ème étape. La restructuration de la dette publique interne et étrangère sera simultanée et visera à réduire l’endettement public à 99% d’ici 2024.

La restructuration de la Banque du Liban et du secteur bancaire privé sera également simultanée. Quant au système économique, il s’agira de passer d’un système de rentiers à un système productif.

Le Liban est confronté à une importante crise économique depuis l’inversion des flux financiers, début 2019. Cette crise est apparue au grand jour dès le début de l’été 2019, avec une crise importante crise de liquidité et la pénurie de dollars nécessaires à l’achat de marchandises de première nécessité. Depuis le début du mois de novembre 2019, les banques libanaises ont unilatéralement instauré un contrôle des capitaux, amenant de nombreuses entreprises à faire face à des difficultés économiques.

La crise économique s’est encore aggravée avec l’instauration de mesures de couvre-feu sanitaire.

Par ailleurs, la population libanaise est confrontée à une importante hausse de taux de chômage. Plus de 60% de la population vivrait actuellement en-dessous du seuil de pauvreté.

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