Après de nombreuses institutions locales, c’est au tour du tribunal spécial pour le Liban de manquer des fonds nécessaires à assurer son fonctionnement. Pour rappel, celui-ci avait été ouvert pour juger les personnes suspecté d’être impliqué dans l’assassinat de l’ancien premier ministre Rafic Hariri et de certains attentats commis entre 2004 et 2007.

Créé en 2007, initialement pour un mandat de 3 ans renouvelé depuis, et fonctionnel depuis 2009, le tribunal est financé à hauteur de 49% de ses dépenses par le Liban lui-même et 51% par la communauté internationale. Au total, cette institution couterait jusqu’à 55 millions de dollars annuellement.

Pour l’heure, cette institution est quelque peu controversée au Liban suite à la mise en examen de membres du Hezbollah accusés d’être impliqués dans l’assassinat de Rafic Hariri puis la publication en 2020, d’un verdict qui a estimé non coupables 3 des 4 accusés par défaut de preuve.

Les menaces concernant son financement s’étaient déjà fait entendre de l’aveux même du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres qui avait estimé, dès février dernier, que la contribution libanaise serait incertaine. Le responsable onusien estimait alors que l’institution pourrait interrompre son fonctionnement dès le premier semestre 2021. Des efforts visant à réduire les frais de fonctionnement de 40% ont permis de réduire les coûts de fonctionnement du tribunal alors que l’ONU réclamerait 25 millions de dollars à ses membres pour couvrir le solde restant. Seuls 15.5 millions de dollars ont pour l’heure été trouvés.

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