La vallée sainte de Kadisha – également appelée vallée de Qannoubine – au Liban est classée sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 1998.

Fortement escarpée et pentue, elle s’étend de la Forêt des Cèdres qui la surplombe et héberge le fleuve de Qannoubine qui deviendra le fleuve Abou Ali à Tripoli.

La vallée sainte a occupé très tôt par l’Homme puisqu’on a trouvé des traces remontant au Paléolithique. Elle deviendra un refuge en raison des difficultés à y accéder à de nombreuses populations victimes d’exactions dont la communauté maronite dès la fin du VIIème siècle.

Vues générales de la Vallée de Qannoubine

Ainsi le Monastère de Qannoubine deviendra même le siège patriarcal maronite au XVème siècle. Mais on y trouve également les ruines de monastères éthiopiens, nestoriens, arméniens, melchite et jacobites. On peut encore aujourd’hui retrouver des traces paléo-chrétiennes.

Voir la galerie photo: les fresques du Monastère de Qannoubine

On y a d’ailleurs retrouvé en 1990, 8 momies naturellement préservées de personnes avec leurs habits et appartenant à la communauté maronite, ce qui prouve que les lieux ont encore de nombreux secrets à révéler.

Ces momies se trouvent actuellement au Musée National avec différents objets découverts en même temps. 

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Le Monastère de Deir el Salib

Parmi les lieux exceptionnels le Monastère Jacobite éthiopien et Syriaque de Deir el Salib, situé en contrebas du village de Hadchit. Ces fresques qui datent du Moyen-Âge ont été peintes par des moines de rite syriaque, jacobites et éthiopiens.

Le Monastère de Deir el Salib est l’un des plus vieux lieux de rencontre entre différentes communautés chrétiennes médiévales au Liban fuyant les persécutions. Il s’agit d’une grotte transformée en monastère ou en ermitage.

Nous avons choisi cette peinture des 4 évangélistes pour montrer comment le patrimoine peut être en danger au Liban, notamment à la vue des dégradations faites par l’imbécilité et le manque de civisme de certains et le laissez-aller des autorités tant séculaires que religieuses incapables de les protéger. Ces fresques ont été dégradées depuis le début des années 2000 par la main de l’Homme et notamment au niveau des yeux et des bouches des évangélistes, tout un symbole face à ceux qui prêchent la parole du seigneur. 

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Notre Dame de Hawqa 

Aujourd’hui, de ce passé d’ermites, on ne peut que rencontrer que le Père Dario Escobar, moine maronite venu de Colombie et qui a abandonné fortune et confort pour répondre à l’appel de Dieu pour l’inconfort d’une église, Notre Dame de Hawqa et son cloitre perchés dans une grotte située à presque tout début de la vallée.

Pour s’y rendre

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François El Bacha
Expert économique, François el Bacha est l'un des membres fondateurs de Libnanews.com. Il a notamment travaillé pour des projets multiples, allant du secteur bancaire aux problèmes socio-économiques et plus spécifiquement en terme de diversité au sein des entreprises.

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