Une voiture civile appartenant à un membre des FSI incendiée à Tripoli au Nord du Liban. Crédit Photo: NNA
Une voiture civile appartenant à un membre des FSI incendiée à Tripoli au Nord du Liban. Crédit Photo: NNA

Les autorités libanaises ont durci le ton face aux débordements qui ont eu lieu à Tripoli, au Nord du Liban, ville secouée depuis plusieurs jours déjà par des manifestations anti-confinement et contre la pauvreté, après que des grenades ont été jetées par des manifestants contre les forces de l’ordre et que la municipalité de Tripoli ait été incendiée. 5 personnes auraient été ainsi arrêtées alors que l’ancien Premier Ministre Nagib Mikati a menacé de défendre ses biens par la force.

5 personnes, dont 3 personnes – 2 ressortissants libanais et un ressortissant syrien – soupçonnées d’être impliquées dans l’incendie de la municipalité de la ville, ont été arrêtés. Les 2 autres suspects, originaire du quartier de Bab el Tebbaneh ont empêché la sécurité civile d’éteindre l’incendie.

Devant une délégation de la Banque Mondiale, le chef de l’état a indiqué que les personnes responsables de ces incidents ont été identifiées par les agences sécuritaires et que leurs affiliations politiques sont connues. Le Général Michel Aoun a ajouté que des instructions ont été données aux différents services sécuritaires pour préserver la stabilité au Nord du Liban et prévenir tout attaque aux propriétés publiques et privées.

Certaines sources accusent ainsi que ces manifestations “organisées et systématiques, exploitant la pauvreté et la faim de la population” ont été instrumentalisés par certains partis. Ces sources sécuritaires soulignent que les personnes vulnérables ne portent pas de masques quand il s’agit de manifester alors que les personnes s’en étant pris aux forces de l’ordre en portaient. Si les incidents étaient pour l’heure circonscrits à la ville de Tripoli, les autorités indiquent craindre que le plan visait en réalité à les étendre à d’autres régions libanaises.

Ces propos interviennent alors que la situation était plutôt calme hier, en dépit de quelques rassemblements.

L’ancien premier ministre Nagib Mikati

Par ailleurs, l’ancien premier ministre Nagib Mikati a menacé de faire usage d’armes s’il s’agissait de protéger ses biens “si l’armée ne parvient pas à contenir la situation à Tripoli dans les heures à venir”. Il a également accusé le gouvernement d’être à l’origine de ces incidents, en raison d’un manque de soutien aux personnes vulnérables face à la crise économique.

Au total, selon un bilan toujours provisoire, 450 personnes ont été blessées suite à ces incidents.

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