Les autorités libanaises ont réagi au verdict du tribunal international pour le Liban, qui a publié aujourd’hui un verdict concernant l’affaire de l’assassinat de l’ancien premier ministre Rafic Hariri, le 14 février 2005.

Ainsi, le président de la république, le général Michel Aoun a réagi sur Twitter dès l’annonce du jugement indiquant que ce verdict répond au désir de tous de révéler les circonstances de ce crime odieux.

Que la décision rendue aujourd’hui soit une occasion de se souvenir des appels constants de Hariri à l’unité, à la solidarité et aux efforts concertés pour protéger le pays de tout conflit. Nous espérons que justice sera rendue pour tous les crimes similaires qui visent les dirigeants libanais

Quant au premier ministre désormais démissionnaire Hassan Diab, il a salué le souvenir de l’ancien premier ministre Rafic Hariri, “qui a laissé des empreintes brillantes dans l’histoire du Liban, et ses réalisations resteront dans le présent et l’avenir des Libanais. 

Nous espérons que la décision du Tribunal international sera un moyen de parvenir à la justice et d’établir la stabilité. Il rêvait du président martyr, pour que le pays émerge de cette épreuve, fort et fermement lié à son unité nationale, à la 
paix civile et à sa seule vie. Que Dieu ait pitié du président martyr, et que Dieu protège le Liban. ” 

Pour rappel, le tribunal spécial pour le Liban avait été en charge de juger les personnes soupçonnées d’être impliquées dans l’assassinat de l’ancien premier ministre Rafic Hariri le 14 février 2005. Cet attentat qui avait été précédé par des importantes tensions politiques temps au niveau local qu’international suite à l’adoption de la résolution 1559 du conseil de sécurité de l’ONU ou encore aux appels à la fin de l’occupation syrienne du Liban avait finalement abouti au retrait des troupes de Damas en avril de la même année. Cependant, des tensions politiques locales étaient rapidement intervenues en raison des accusations d’implication dans cet acte terroriste visant le mouvement chiite Hezbollah.

Des quatre présumés coupables, tous membres du Hezbollah et qui étaient jugés par contumace, trois ont été innocentés faute de preuves. Seul Salim Ayache a été retenu coupable en raison de son implication dans le réseau de télécommunication mobile qui a servi à mettre en place. Le Hezbollah lui-même ainsi que la Syrie ont été jugés comme bénéficiant de l’attentat en raison du contexte politique mais il n’existerait aucune preuve d’une implication directe dans l’organisation de l’attentat, notent les juges.