Le président de la république, le général Michel Aoun, a dénoncé, dans les colonnes du quotidien des Forces de Sécurité, que les élections législatives prévues en 2022 auront bien lieu en temps et en heure.

Il a également réitéré sa volonté “jusqu’au dernier moment de mon mandat constitutionnel”, de restaurer l’état libanais, estimant que les dirigeants et le système confessionnal ont échoué dans la construction de l’état. La population est appelée à mettre en place “une nouvelle classe politique qui réalisera l’État civil moderne” et à mettre en oeuvre la constitution libanaise.

Le problème, estime le président de la république, réside dans l’interprétation de la constitution libanaise.

“Nous avions espéré que le Conseil constitutionnel fournirait cette interprétation”, souligne le chef de l’état qui note que la pratique politique a montré l’existence d’une lacune dans la mise en œuvre de la constitution, notamment l’absence de contrôles et de délais pour diverses pratiques constitutionnelles, dont la plus marquante est la date limite de formation du gouvernement, et une partie des pouvoirs du Président de la République.

Le chef de l’état a estimé avoir fourni tous les efforts nécessaires à la formation d’un nouveau gouvernement, mais le premier ministre n’a pas respecté le pacte national, accuse-t-il, appelant la France et Emmanuel Macron à agir comme intermédiaire.

Le Général Aoun a également accusé les auteurs de l’effondrement actuel “à chercher l’impunité”. Il a souligné les avancées déjà effectuées sous son mandat en dépit des circonstances politiques et économiques actuelles, comme l’adoption d’une nouvelle loi électorale, le lancement de l’exploration des richesses des zones économiques maritimes ou encore l’élimination des réseaux terroristes et l’adoption d’un budget les 2 années précédentes. Il a aussi réitéré sa volonté de voir être mis en place les bons principes de gouvernance publique.

Il s’en est ainsi pris au Premier Ministre désigné Saad Hariri, qui n’aurait pas pris compte dans le processus d’élaboration du principe de partenariat national stipulé dans le document d’accord national et notamment l’article 53 de la constitution.

“Le système corrompu est cohérent et enraciné, politique”, déplore-t-il, avant d’annoncer que les élections législatives et municipales auront lieu en temps et en heure en 2022 et d’appeler au retour des réfugiés syriens en Syrie.

Concernant l’audit juricomptable de la Banque du Liban, il souligne que celle-ci n’aurait toujours pas répondu à un certain nombre d’interrogations du cabinet Alvarez & Marsal. Cet audit aura cependant lieu, car il s’agit du premier élément de l’initiative française et une exigence fondamentale de la communauté internationale.

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