Le Palais de Justice de la ville de Beyrouth.
Le Palais de Justice de la ville de Beyrouth.

Une nouvelle manifestation menée par les parents d’étudiants libanais basés à l’étranger et confrontés au refus des établissements bancaires de transférer des fonds à ces derniers a eu lieu devant le Palais de Justice ce matin. Ils dénoncent ainsi l’absence d’application par la Banque du Liban et les membres de l’Association des Banques du Liban (ABL) de la loi 193 instaurant un dollar étudiant en dépit des verdicts à plusieurs reprises en leur faveur sans qu’ils soient mis en oeuvre.

10 000 étudiants libanais se trouveraient actuellement à l’étranger, précisent les parents d’étudiants, et 70% d’entre eux n’auraient pas obtenu gain de cause des banques. Ils exigent ainsi que des poursuites au pénal puissent être engagées à l’encontre des responsables du secteur bancaire devant un tribunal compétent.

Une plainte a ainsi été déposée par l’avocat les représentant, Ali Samaha qui a également rappelé le droit des déposants à recouvrir leurs dépôts actuellement soumis à un contrôle informel imposé dès novembre 2019 par l’ABL.

Accompagnant la délégation, il a ainsi pu rencontrer le procureur de la république, le juge Ghassan Oweidat, pour lui demander d’accélérer l’application de la loi et des jugements à l’encontre des banques. Une action parallèle a également été intentée à l’encontre du gouverneur Riad Salamé “pour utilisation abusive de l’argent public et de sa gestion” et ses relations avec des agents de change, allusion à l’affaire en cours menée par la procureur du Mont Liban, la juge Ghada Aoun.

Cette manifestation intervient en dépit des affirmations de l’ABL indiquant avoir transféré 240 millions de dollars en faveur d’étudiants libanais présents à l’étranger l’année dernière.

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