Un rapport publié par l’agence onusienne de l’ESCWA basée au Liban, et intitulé “Distribution de la richesse et de la pauvreté et impact du coronavirus COVID-19 au Liban”, note que l’économie libanaise a commencé cette descente aux enfers en 2017.

Ainsi, si la détérioration de la livre libanaise a débuté en septembre 2019 avec une déviation entre taux de change au marché et taux officiel, les premiers symptômes sont apparus en octobre 2019 avec les manifestations qui ont souligné l’instabilité politique. Ces manifestations ont abouti à la fermeture des entreprises, d’institutions publiques ou encore des routes.

Les effets liés à la pandémie du coronavirus COVID-19 n’ont commencé à se faire sentir qu’en février 2020 avec des restrictions aux voyages notamment aux voyages d’affaires vers l’Asie de l’est ou encore le sud de l’Europe.

La fermeture des frontières a amené à de sérieuses restrictions logistiques notamment dans l’importation de matières premières et de produits de première nécessité tout comme à la diminution des flux financiers. Le taux de change s’est alors dégradé, passant de 2300 LL/USD à 4200 L/USD.

Parallèlement, les mesures de confinement ont également impacté directement la population et leur capacité à obtenir des revenus ou encore à consommer.

Par conséquent, le PIB par personne devrait diminuer de 1,2 % en 2019 est de 12,8 % en 2020. Petit embout d’espoir, il devrait augmenter de 2,3 % en 2021.

Par conséquent, plus de 50 % de la population se trouve aujourd’hui vivant sous le seuil de pauvreté, soit avec moins de 8,5 dollars par jour. Le nombre de personnes dans ce cas est en augmentation de 12.7 % en 2020.

Le nombre de personnes pauvres vivants avec 14 $ par jour a également augmenté à 35 % en 2020 par rapport à 27 % en 2019.

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