Le Conseil de Sécurité de l’ONU a renouvelé à l’unanimité, le mandat de la FINUL, force internationale déployée au Sud du Litani, le long de la ligne bleue, ligne de démarcation entre le Liban et Israël, depuis 1978.

L’extension de la FINUL court désormais jusqu’au 31 août 2020. Le Conseil de Sécurité a estimé que la situation au Liban continue à constater une menace à la Paix internationale et à la Sécurité. Il appelle par conséquent, les pays membres à aider l’Armée Libanaise à accomplir la mise en application de la résolution 1701 du Conseil de Sécurité de l’ONU qui garantie la souveraineté libanaise sur son territoire et plus problématiquement sur son espace aérien et qui avait permis la fin du conflit de juillet 2006 entre le Liban et le Hezbollah d’un côté et Israël de l’autre côté.

L’extension de ce mandat intervient sans changement d’ordre de mission et sans mention de l’attaque de la Banlieue Sud de Beyrouth par des drones israéliens, ce dimanche.

Cependant, le texte de la résolution indique que::

Le Conseil de sécurité condamne toutes les violations de la Ligne bleue, tant aériennes que terrestres, et appelle instamment toutes les parties à respecter la cessation des hostilités, à prévenir toute violation de la Ligne bleue et à la respecter dans son intégralité, ainsi qu’à coopérer pleinement. avec les Nations Unies et la FINUL.

La résolution adoptée appelle également au retrait des forces israéliennes en coordination avec la FINUL du nord du village de Ghajar, village à l’origine situé dans le Golan Syrien et qui s’était étendu à la faveur de l’occupation israélienne entre 1978 et 2000 en territoire libanais. Il s’agit d’une des revendications du Liban dans le cadre des négociations portant sur la délimitation des territoires entre les 2 pays.

Pour rappel, lors de la présentation du précédent rapport sur l’application de cette résolution en juillet 2019, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres avait révélé que les forces israéliennes ont violé l’espace aérien libanais plus de 100 fois chaque mois de février à juin 2019. Aussi, les forces israéliennes utilisent l’espace aérien libanais pour bombarder les positions syriennes, iraniennes ou encore celles du Hezbollah présentes en territoire syrien.
Beyrouth demande à la communauté internationale de faire pression sur Tel Aviv afin que ces raids cessent.

Cette extension intervient également alors que les tensions entre le Liban et Israël restent toujours vives suite à l’attaque avortée par 2 drones d’un centre média du Hezbollah. Certaines sources israéliennes indiquent qu’en réalité, il s’agissait d’un centre de fabrication de missiles de précision mise en place par l’Iran qui était en réalité visé.

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