En dépit du drame traversé par le Pays des Cèdres et du fait que de nombreuses familles voient désormais un de leurs membres voire plusieurs être hospitalisés, le Liban est désormais un pays à 2 vitesses, avec d’une part, ceux qui recherchent à se procurer par tous les moyens disponibles de l’oxygène ou un générateur d’oxygène, ou encore des médicaments qui commencent à manquer face à l’épidémie du coronavirus et ceux qui vivent une vie comme si de rien n’était, allant à la plage, aux marchés publics ou encore assister à des matchs de foot.
Ainsi, si sur les réseaux sociaux circulent des listes d’endroits ou encore d’associations où l’on peut se procurer gratuitement ou encore en louant des machines à oxygènes, certaines personnes vont jusqu’à stocker aujourd’hui des bouteilles de ce précieux gaz au cas où de leurs proches tomberait malade en dépit des dangers que cela représente.
Par ailleurs, les forces de sécurité intérieure sont actuellement débordées par le manque de discipline d’une partie de la population toujours inconsciente des dangers alors que l’épidémie continue à s’étendre au Liban avec le seuil des 5000 cas quotidiens dépassés durant plusieurs jours cette semaine.
Certains appellent jusqu’à la désobéissance civile notamment dans des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, au grand damne des praticiens hospitaliers dont les services arrivent aujourd’hui à saturation. Hier déjà, certains hôpitaux ont indiqué devoir traiter leurs patients dans leurs voitures pour les cas les moins graves alors que les établissements de plusieurs régions sont déjà saturés.
Face à cette situation, les autorités locales envisagent désormais de mettre fin au laxisme de ces personnes, avec un confinement total et interdiction de circulation et fermeture de tous les magasins, y compris alimentaires contrairement au premier confinement, cela pour une durée d’une semaine. Certaines sources indiquent qu’un arrêt de l’activité de l’aéroport international de Beyrouth pourrait même être envisagé. Elles craignent une forte hausse du nombre de décès ces prochains jours.
