Les manifestations se poursuivent en ce 33ème jour devant les institutions officielles alors qu’est attendue demain, une journée d’action nationale suite à l’examen par le Parlement d’un projet d’amnistie incluant certains crimes financiers.

Ainsi les étudiants se sont rassemblés en de nombreux points du Liban, notamment à Beyrouth, en face du Ministère de l’Education alors que les écoles et les universités ont annoncé la reprise des cours. Les portes de la branche tripolitaine de l’Université Arabe de Beyrouth ou encore des écoles du Nord Liban ont été bloquées par des groupes d’étudiants.

Cependant, cette reprise ne concerne pas les banques dont les rideaux sont toujours fermés en raison du mouvement de grève des employés des établissements bancaires et alors que l’Association des Banques du Liban a annoncé la mise en place de mesures de contrôle des retraits désormais limités à 1000 USD par semaine et de l’interdiction de transférer son argent “sauf dans le cas d’urgence personnelle”.

Par ailleurs, les routes de la localité de Halba dans le Akkar et d’Aayoun, toujours au Nord Liban ont également été bloquées.

Une journée cruciale aura cependant lieu ce mardi, avec l’examen par le parlement d’un projet de loi d’amnistie, à l’origine prévu pour les trafiquants de drogue de la Békaa et des islamistes “n’ayant pas de sang sur les mains”. Cependant, ce projet de loi – dont l’étude avait initialement prévu le 11 novembre et a dû être reporté en raison des manifestations au 19 novembre – a été étendu aux crimes financiers parmi lesquels les détournements de fonds publics, ce que dénoncent les protestataires qui pourraient entreprendre de bloquer à nouveau les routes afin d’empêcher les parlementaires dès ce soir.

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