Le Ministère des Finances reste au centre des convoitises entre les différents partis politiques libanais.

Ainsi, l’ancien ministre des finances Ali Hassan Khalil a indiqué que le mouvement Amal et le Hezbollah demanderaient toujours ce ministère clé, “en accord et suite aux consultations avec le Premier Ministre désigné Mustafa Adib”. Il a tenu ces propos depuis le perron du Palais Présidentiel de Baabda où les consultations avec les différents chefs de groupes parlementaires se poursuivent et que le délai imposé par la communauté internationale pour l’obtention de l’aide financière nécessaire faire à la crise économique et liée à la formation du prochain gouvernement arrive prochainement à expiration.

Pour rappel, Ali Hassan Khalil a été visé par des sanctions américaines ce lundi. Il serait accusé par Washington de collaboration avec le Hezbollah alors qu’il était ministre des finances entre 2014 et 2019 mais également de corruption. Selon des sources américaines, il aurait ainsi exigé des commissions sur certains contrats passés par l’état libanais.

Suite à ces sanctions, le mouvement Amal avait, dans un premier temps, exigé le ministère des finances. Dans un deuxième temps, le bureau du Président de la Chambre et dirigeant du Mouvement Amal Nabih Berri avait annoncé ce dimanche l’absence de membres de son parti au sein du prochain gouvernement après que le contenu d’un entretien téléphonique avec le président de la république française, Emmanuel Macron ait été révélé.

Il s’agit donc d’un énième retournement de situation concernant les demandes du mouvement Amal au sein d’un gouvernement qui tarde à être formé.

Par ailleurs, de source médiatique, on indique que la présidence de la république, qui s’est déclarée en faveur d’une rotation des ministères, souhaiterait également obtenir de pouvoir nommer les prochains ministres de l’intérieur et des finances.