La Banque du Liban (BDL) a indiqué avoir levé, en 2018, à 30 reprises, le secret bancaire sur 489 cas qui lui ont été soumis.

Le gouverneur de la BDL a salué le travail accompli dans la lutte contre les crimes financiers.

La commission d’enquête spéciale a ainsi publié son rapport ce lundi. Cet organisme dépendant de la BDL est chargé, entre autre, de la lutte contre les activités financières illicites telles que le blanchiment d’argent ou encore la lutte contre le financement du terrorisme.

Selon Riad Salamé, les 489 cas déférés devant la justice ont abouti à la levée du secret bancaire dans 30 dossiers appartenant à 22 établissements bancaires. Les montants des comptes incriminés ont été gelés

Nouveauté cette année suite à l’adoption de nouvelles régulations, le gouverneur de la BDL a indiqué que certains transferts suspects ont concerné des transactions dans le secteur de l’immobilier.

Il a également noté que les circuits de blanchiments d’argent sale ou encore le financement d’organisations terroristes ont été plus complexes. L’analyse de ces circuits a nécessité une coopération entre organismes locaux et internationaux.

Selon le secrétaire général de la commission d’enquête spéciale, Abdoul Hafez Mansour, 91 cas sur 489 ont été soumis par des organismes étrangers et 398 via des agences sécuritaires et financières locales. Plus précisément 78 cas ont été soumis par 22 banques, 17 compagnies financières, 21 compagnies d’assurance et 90 changeurs de devise.

Plusieurs affaires ont été également soumises à la demande des Forces de Sécurité Intérieure. Il s’agit notamment des comptes de personnes liées à des organisations terroristes.
Les noms des personnes suspectées ont été alors transmises aux banques et autres institutions financières.
Le rôle de la BDL a été d’identifier les comptes de ces personnes et les transactions financières qu’ils ont menés. Sur base des informations recueillies, il est apparu que les personnes suspectées ont voyagé à plusieurs reprises à l’étranger et ont également procédé au retrait de petites sommes via les guichets des banques ou encore via les guichets électroniques.
Leurs avoirs ont alors été gelés et les dossiers de ces personnes sont actuellement devant la justice.

Autres cas de fraude financière, celle liée à des affaires d’évasion fiscale. Ces affaires ont été soumises par des institutions gouvernementales étrangères.

Plusieurs cas de blanchiment d’argent liées à des trafics de drogue, ou encore de fausse monnaie, ont été également relevés. Ils impliquent à la fois des ressortissants libanais et étrangers.
Ces affaires ont également été déférées devant la justice libanaise.

Autre nouveauté, la BDL s’est également intéressée en 2018 aux affaires liées à la corruption des administrations publiques ou encore à la cybercriminalité qui sont devenues 2 priorités.

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