Pas de négociations faciles ou rapides avec le FMI (Ibrahim Kanaan)

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Le président de la commission parlementaire des finances et du budget a estimé que les expériences précédentes entre pays en état de défaut de paiement et Fonds Monétaire International (FMI) ont toujours été difficiles et lentes.

Par ailleurs, abordant la différence de chiffrage entre les pertes du secteur financier estimées par la Banque du Liban et par le gouvernement à l’origine d’une polémique dans le cadre des négociations avec le Fond Monétaire International, le député estime que “la normalisation des chiffres était nécessaire avant que le gouvernement ne présente son plan.”, puis de passer aux négociations avec le FMI.

Cela aurait renforcé la confiance de la communauté internationale et des institutions internationales au Liban pour rétablir l’équilibre de la situation financière et économique, souligne le parlementaire et aurait pu être accompagné par des réformes.

Ibrahim Kanaan a également estimé que ces réformes auraient pu permettre l’évolution du Liban vers “nouvelle situation différente des années précédentes où nous avons été témoins d’un manque de respect de la loi et de propagation de la corruption”. Il décrit ainsi un état “qui saigne financièrement et qui manque de financement”, appelant à une reprise économique pour enrayer l’effondrement auquel le Liban fait face.

Abordant la question du contrôle des capitaux que le FMI souhaiterait être allégé, décrit “comme nécessaire après les évènements du 17 octobre”, il s’agirait aujourd’hui de mettre fin à une mesure unilatéralement mise en place par l’Association des Banques et garantir sa légalité.

L’objectif du contrôle des capitaux est d’empêcher les transferts à l’étranger pendant une période limitée avec des exceptions légitimes pour les étudiants et certaines exigences nécessaires.

Le parlementaire refuse cependant tout haircut estimant que l’objectif est de protéger les dépôts. Il est également nécessaire de maintenir une économie libérale.

“Il est nécessaire de passer d’une économie de services à une économie productive qui soutient réellement l’industrie, l’agriculture et les secteurs productifs”

Le député a également appelé à la responsabilité des personnes ayant conduit le Liban à la crise économique, estimant que l’adoption de nouvelles législations à ce sujet permet à mettre fin aux abus.

Les embauches illégales de nouveau sur scène

Concernant les embauches illégales au sein du secteur public qui seraient au nombre de 5300 sans compter les personnes ayant violé les conditions de description de leurs postes, au nombre de 32 000, le député indique que la commission est allée jusqu’au bout de ses tâches et a transmis le dossier aux autorités judiciaires compétentes.

Le dossier des embauches illégales serait également abordé dans le cadre des négociations avec le FMI.

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