Le Premier Ministre Saad Hariri. Crédit Photo Dalati & Nohra

La nomination de l’ancien premier ministre Saad Hariri butte toujours sur le refus des principaux partis chrétiens à lui accorder leurs voix lors des consultations parlementaires obligatoires prévues cette semaine.

Pour rappel, tant le Courant Patriotique Libre ou les Forces Libanaises, historiquement ses alliés, refuseraient de voir l’ancien premier ministre parvenir au Grand Sérail.

Certaines sources proches des 2 mouvements estiment ainsi que l’absence d’un soutien de la communauté chrétienne comme étant anti-constitutionnelle.

Pour rappel, il avait démissionné le 29 octobre dernier suite à d’importantes manifestations induites par l’adoption d’un projet de taxe portant sur les télécommunications mobiles pourtant gratuites comme WhatsApp. Les manifestions avaient alors pris de l’ampleur suite à un incident impliquant les gardes du corps de l’ancien ministre de l’éducation et de l’enseignement supérieur Akram Chéhayeb qui avaient tiré aux yeux de protestataires dans la nuit du 17 octobre 2019.

Les manifestants réclamaient alors le retrait de l’ensemble de la classe politique décrite par eux comme étant corrompue et ayant amené le Liban à la quasi-faillite économique.

Pour l’heure, outre son mouvement, le Courant du Futur, l’ancien locataire du Grand Sérail jouit du soutien du mouvement Amal et du Hezbollah.

Saad Hariri aurait répondu favorablement à l’attribution du ministère clé des finances à la communauté chiite. Les 2 mouvements pourraient également nommer des personnes liées à eux comme prochains ministres.

Côté chrétien, le CPL ou encore les Forces Libanaises s’interrogent sur la possibilité de constituer un gouvernement composé de spécialistes, certains soulignant même que le premier ministre lui même est un homme politique. Mêmes interrogations côté Parti Socialiste Progressiste dont le dirigeant Walid Joumblatt s’oppose également à la nomination de Saad Hariri comme prochain premier ministre.

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